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La classe moyenne suisse sous pression

En Suisse, faire partie de la classe moyenne signifie aujourd’hui plus d’insécurité qu’auparavant. L’augmentation des revenus de la classe moyenne est moins importante que les classes plus modestes et plus aisées, et les budgets de ces ménages suisses plus serrés. C’est ce qui ressort notamment de plusieurs études menées sur le sujet ces derniers mois.

En tant que travailleur étranger voulant habiter en Suisse, ce type d’information est toujours utile et permet notamment de faire une estimation de la future qualité de vie qu’on pourrait avoir en s’installant dans le pays tout en tenant compte du coût de la vie.

Qui fait partie de la classe moyenne en Suisse ?

En Suisse, le salaire médian est de 6’210 francs suisses bruts par mois. Selon les études statistiques menées, on dit qu’une personne est dans la classe moyenne lorsque son salaire brut mensuel est compris entre 4’347 francs suisses et 9’315 francs suisses.

Les femmes sont au centre du débat

Au fil des années, la classe moyenne a vu ses revenus tirés vers le haut grâce notamment au travail des femmes, progressivement plus actives aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Or, l’activité des femmes est probablement la plus sensible, notamment lorsqu’un enfant nait. En effet, l’arrivée d’un nouvel enfant est souvent synonyme de frais supplémentaires, et lorsque la femme arrête son activité, la tranche d’imposition baisse. Entre les frais de garde d’enfant et un impôt supérieur si la femme conserve son poste, il est souvent plus intéressant pour la femme de s’arrêter, et tout particulièrement pour les ménages à revenus moyens ayant des petits buddgets. Globalement, ce “calcul” reste bien évidemment un problème pour l’économie suisse.

Quand la classe moyenne suisse souffre

Par rapport aux classes les plus défavorisées, la classe moyenne suisse souffre davantage en ce sens qu’elle ne bénéficie d’aucune aide (par exemple, les revenus les plus modestes touchent en Suisse pour l’assurance maladie des subsides d’autant plus intéressants que l’assurance représente une charge significative dans le budget des ménages, plus de 11% sans les dépenses des médicaments) et surtout, les personnes faisant partie de la classe sentent bien que cette situation peut changer du jour au lendemain en cas de maladie, chômage ou autre événement de la vie. Bref, le mal est ici également moral, ce n’est pas qu’une question de budget.

Dans certaines régions, le logement est un luxe que certains ne peuvent se payer

Dans certaines régions le prix des loyers et de l’immobilier a tellement augmenté qu’il est parfois devenu impossible pour certains locaux de se loger, les obligeant à s’éloigner. D’ailleurs, les loyers représentent en moyenne en Suisse un peu moins de 20% des budgets des ménages. Aussi, dans ces régions, les classes moyennes à revenus modestes ont plus de difficultés. C’est notamment le cas de villes comme Zurich, Genève et le canton de Vaud. Enfin, les nouveaux arrivants dans ces régions, auront de grosses difficultés à se loger, notamment ceux qui sont dans la fourchette basse de la classe moyenne.

Quelques liens utiles :

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

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