Les frontaliers en Suisse en 2012 : quelques chiffres intéressants

Quand on évoque la Suisse, et plus particulièrement le canton de Genève, difficile de pas parler des travailleurs frontaliers. Pour rappel, les étrangers qui veulent travailler en Suisse ont le choix entre différents permis de travail : ils peuvent soit résider en Suisse, soit avoir le statut de frontalier (et travailler en Suisse et vivre en France par exemple).

Le sujet des frontaliers fait parfois l’objet de débats, que ce soit sur leur présence dans le tissu professionnel local ou leur nombre. Nous vous proposons de retrouver ici des statistiques qui permettent de se faire une idée concrète du sujet.

Nombre de frontaliers en Suisse et dans le canton de Genève à fin 2012

On comptabilise plus de 263 800 frontaliers en Suisse et un peu plus de 82 300 dans le canton de Genève au 31 décembre 2012. Ces chiffres n’incluent pas les travailleurs frontaliers suisses (c’est-à-dire les frontaliers de nationalité suisse vivant en France, en Allemagne ou dans un pays de l’Union européenne).

Leur nombre a augmenté de près de 5% entre 2011 et 2012 (augmentation d’un peu moins de 12 100 personnes en un an). L’évolution a été presque 2 fois moins forte que l’année précédente, année où le nombre de frontaliers a augmenté de près de 9%.

Cette augmentation est relativement forte depuis 6 ans, puisque l’augmentation du nombre de frontaliers a été de plus de 25% depuis 2007. Pour illustrer la dynamique de cette augmentation, le nombre d’actifs en Suisse a, dans la même période, “seulement” augmenté de près de 8%.

Les hommes représentent plus de 60% des travailleurs frontaliers.

Genève, Bâle et le Tessin concentrent la majorité des frontaliers

C’est dans la région lémanique – principalement à Genève – (plus de 90 400 frontaliers), dans la Suisse du Nord-Ouest – principalement Bâle – (près de 65 000 frontaliers) et au Tessin (plus de 55 500 frontaliers) que se concentre la majorité des travailleurs titulaires d’un permis G.

Concernant la répartition par nationalité, ce sont les français qui sont très largement majoritaires (près de 140 000), devant les italiens (plus de 60 000) et les allemands (plus de 54 000).

Au Tessin, près d’un quart des actifs sont des travailleurs frontaliers, alors que dans la région lémanique et à Bâle, cette proportion est d’un actif sur 10.

Répartition par profession des travailleurs frontaliers

Les frontaliers sont représentés dans la plupart des métiers, mais certaines professions contiennent une proportion de frontaliers plus importante. C’est notamment le cas des professions élémentaires (plus de 46 300 personnes), des métiers de l’industrie et de l’artisanat (42 400 personnes) et des professions intermédiaires (plus de 45 400 personnes).

Si on s’intéresse aux variations entre 2011 et 2012, on remarque que certaines professions ont plus attiré les frontaliers : les employés de type administratif (plus de 10% d’augmentation d’une année à l’autre, alors que les actifs de ces professions ont augmenté de 1% environ dans la même période). A l’inverse, on remarque que les postes de directeurs et cadres ont augmenté de 11% pour l’ensemble des actifs, alors que les postes de frontaliers pour ces métiers n’ont augmenté que de 8% dans la même période.

Côté secteur d’activité, c’est bien le tertiaire qui comporte le plus de travailleurs frontaliers (plus de 158 500 personnes), et le 3 branches qui emploient le plus de frontaliers sont :

• l’industrie manufacturière (principalement l’horlogerie) : plus de 76 600 personnes
• le commerce, la réparation d’automobile : plus de 40 400 personnes
• les activités spécialisées, scientifiques et techniques : plus de 23 500 personnes

Retrouvez le communiqué de presse de l’Office fédéral de la Statistique (Statistique des frontaliers au 4ème trimestre 2012)