fbpx
Accueil > Actualité en Suisse > Les bas salaires en Suisse

Les bas salaires en Suisse

Lorsqu’on leur parle des salaires en Suisse, la plupart des personnes qui ne connaissent pas le pays les imaginent forcément élevés. Or, c’est loin d’être toujours le cas. Une étude récente, menée par l’Office fédéral de la Statistique, nous propose de voir en détail la structure des salaires les plus bas, le profil des personnes qui les touchent (travailleurs étrangers, suisses, frontaliers), et les branches économiques les plus concernées.

Qu’est-ce qu’un bas salaire en Suisse ?

Selon l’étude, et sans rentrer dans le détail statistique qui permet d’effectuer le calcul, on considère qu’un salaire est bas dès lors qu’il est inférieur à 3986 francs suisses bruts par mois.

Qui touche un bas salaire ?

Plus de 12% des employés étaient concernés par des bas salaires en 2010 (derniers chiffres connus), soit un peu moins de 370 000 personnes. Plus des 2/3 des ces personnes sont des femmes, et si on rapporte ce chiffre au nombre total de femmes actives, alors cela signifie que près de 20% des femmes salariées en Suisse touchent un bas salaire.

Plus de la moitié des personnes qui touchent un bas salaire ont un taux d’occupation supérieur à 90%, et un peu plus de 40% le sont à moins de 50%. Au total et sans rentrer dans les détails, plus le taux d’occupation est faible, plus le risque d’avoir un bas salaire est élevé.

Les étrangers en Suisse sont-ils plus concernés par les bas salaires ?

Près de 47% des postes proposant des bas salaires sont occupées par des personnes de nationalité étrangères. Ainsi, le nombre de personnes de nationalité étrangère et de Suisse ayant des bas salaires sont pratiquement équivalents, alors que 30% des postes sont occupés par des étrangers.

Si on considère les permis de travail, il existe une véritable discrimination :

  • Permis L (permis de courte durée, moins d’un an) : plus de 34% des personnes ayant ce permis sont concernées par les bas salaires
  • Permis B (permis qui permet de résider en Suisse, pour une durée supérieure à 1 an) : plus de 22% des étrangers ayant ce permis sont concernées par les bas salaires
  • Permis C (permis qui permet de résider en Suisse, délivré aux personnes qui habitent dans le pays depuis plus de 5 ans) : un peu plus de 17% des étrangers ayant ce permis sont concernés par les bas salaires
  • Permis G (permis délivré aux travailleurs frontaliers) : près de 14% des frontaliers sont concernés par les bas salaires.
Pour illustrer les différences importantes, chez les hommes étrangets au bénéfice d’un permis L, le taux de salaires bas est 6 fois moins élevé que chez les femmes…

Dans quels secteurs économiques et quelles entreprises trouve-t-on le plus de bas salaire ?

Près de 50% de la totalité des bas salaires se trouvent dans 4 secteurs d’activité :

  • le commerce de détail (74 000 personnes)
  • la restauration (53 300 personnes)
  • l’hébergement (28 400 personnes)
  • les services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager (44 600 personnes)

Concernant les entreprises, les petites entreprises ne sont pas les seules concernées par les bas salaires :

  • près de 53%  des postes ayant des salaires bas sont proposés par des PME dont l’effectif est inférieur à 50 personnes
  • plus de 20% le sont par des entreprises de taille moyenne (de 50 à 250 personnes)
  • plus d’un quart le sont par des entreprises de grande taille (plus de 250 personnes)

Retrouvez plus d’informations sur le document de l’Office fédéral de la Statistique concernant les bas salaires (pdf)

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

6 réflexions sur “Les bas salaires en Suisse”

  1. Le problème est que même un salaire plancher suisse ferait rêver n’importe quel français au smic. Comment ne pas avouer qu’il n’y ait pas de dumping salarial. La RTS avait fait un reportage sur ces frontaliers qui y gagnaient au change et avait présenté ce chauffeur de bus TPG qui gagnait plus de 5000.- par mois sans avoir aucun diplôme. Il gagnait le salaire d’un cadre en france. Avec une telle inégalité, comment nos politichiens peuvent encore vouloir nous rapprocher de ce pays sous-payé???

    1. bonjour, justement je voudrais repondre par rapport au chauffeur de bus, le probleme en france pour se former ,c’est qui’l faut faire un tas de demarche auprés des organismes et faire valider par le pole emploi (c’est eux qui decident ce qui est le mieux pour un chomeur) et desfois c’est trés long et en attendant il faut faire des boulots penible pour survivre.venons en au fait ,j’ai passe mon permis de chauffeur de bus avec titre professionnelle donc reconnu partout en europe je presume, ça m’a pris trois an d’attente avant d’entrer en formation ,j’ai fini en decembre 2011 et j’ai pu trouver un poste aprés 4 mois de recherche pour seulement 5 mois d’activité professionnelle a mi temps pour un salaire de misere aidé financierement par les assedic pour complement donc en tout 1100 euros, je suis a nouveau en recherche d’emploi car mon contrat etant arrivé a échéance,tout ça pour dire qu’en france on se forme pour pouvoir evoluer dans la vie pour eviter de se taper des boulots de (merde) et resultat on a rien derriere de concret
      on continu a delivrer des permis mais ya pas de travail ou alors des mi temps occupé automatiquement par des femmes ,moi je veux bien travailler en suisse pour un salaire pareil ,cordialement

  2. pour moi je dis que depuis l’autre idiot est au pouvoir c’est devenu encore .moi etant dans le batiment (soit disant bien payer ) je vous affirme qu’a l’heure actuelle je n’arrive plus a m’en sortir et refiscalisation des heures sup qui m’aider beaucoup ainsi qu’une hausse de la taxe salarial .tout ca pour dire que moi ayant un salaire de 1700 euro auparevant pour a peine 1500 euro aujourdui qu’alors le cout de la vie augmente pour moi je dit que c’est tres d’aller travailler en suisse

    cordialement

  3. Cristelle Ramos Esteves

    Bonjour,

    Est-ce qu’il existe une association ou autre structure qui aide les personnes qui bénéficient d’un salaire bas?

    Cordiales salutations

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scala Wells

Sponsors

Retour en haut