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Marché suisse du travail : état des lieux pour les étrangers en 2013

Il existe un lien évident entre la difficulté de trouver un emploi et la situation économique d'un pays. Nous proposons dans la suite de vous donner quelques informations intéressantes sur l'économie suisse, l'état de santé du marché du travail, la situation des étrangers sur le front de l'emploi en Suisse et des perspectives court terme pour l'année 2013.

Depuis la fin de l'année 2011, la croissance de l'économie suisse stagne, ce qui a eu des conséquences sur le marché du travail : légère augmentation du taux de chômage en Suisse et stagnation du nombre de places vacantes sont les 2 indicateurs qui le prouvent.

Au final, depuis cette date, les perspectives sur le marché du travail suisse sont légèrement moins bonnes. Toutefois, on constate que les travailleurs étrangers, qu'ils soient frontaliers ou résident, ne sont pas concernés de la même manière que les locaux. Voici  quelques explications.

Les étrangers sur le marché du travail en Suisse

Une progression des travailleurs étrangers 5 fois plus importante que celle des travailleurs suisses

Alors que le nombre d'actifs de nationalité suisse a augmenté de 3,8% entre 2007 et 2012, les actifs étrangers ont pour leur part augmenté de plus de 18% pendant la même période.

C'est en 2011 que la population étrangère a vécu sa plus grande augmentation (plus de 5% par rapport à l'année précédente). Ainsi, la part d'étrangers dans la population active en Suisse était de près de 30%, contre un peu plus de 26% en 2007.

Des étrangers plus touchés par le chômage que les Suisses

Une étude approfondie des statistiques du chômage montre que les travailleurs étrangers sont plus exposés aux risques du chômage que les travailleurs de nationalité suisse.

En effet, le taux de chômage des étrangers a toujours été plus élevé que celui des Suisses : par exemple, en 2012, 7% des étrangers étaient au chômage, alors que le taux de chômage global était de 3% environ.

Dans les années précédentes, notamment en 2007, le taux de chômage des étrangers est même monté à plus de 10%). Au final, les raisons pour lesquelles les étrangers sont plus touchés par le chômage que les autres sont les suivantes :

  • un pourcentage important d'étrangers ont un niveau de formation très faible (près de 30% des étrangers n'ont que l'équivalent d'une formation obligatoire correspondant à des études jusqu'à l'âge de 14 ou 15 ans environ. La proportion de personnes de nationalité suisse dans la même situation est d'un peu plus de 12%).
  • les travailleurs étrangers travaillent, en proportion, plus dans le secteur industriel que les Suisses, ce secteur étant plus sujet aux problèmes économiques et conjoncturels.
  • la proportion de jeunes travailleurs (moins de 40 ans) chez les étrangers est plus importante que chez les travailleurs de nationalité suisse.

Plus de frontaliers et de titulaire de permis B

Les travailleurs étrangers en Suisse ont plusieurs possibilités quant au type de permis de travail qu'ils peuvent obtenir : les principaux permis sont le permis B (résidence en Suisse pour une durée supérieure à 1 an), frontalier (permis G permettant de résider dans un pays de l'Union européenne / AELE et de travailler en Suisse), permis L (résidence en Suisse pour une durée inférieure à 1 an), et permis C (autorisation de résidence accordée  notamment aux étrangers ayant préalablement résidé en Suisse pendant 5 ou 10 ans selon la nationalité). On constate que la répartition des permis de travail a passablement évolué ces dernières années entre 2007 et 2012 :

  • Livret B : 28% (en hausse)
  • Livret G frontalier : 19,2% (en hausse)
  • Livret L : 3,3% (en baisse)
  • Livret C : 47,6% (en baisse)
  • Autres (demandeurs d'asile, personnel diplomatique, ressortissant ayant une activité inférieure à 90 jours par an en Suisse) : 1,8%

Les frontaliers

Fin 2012, environ 265 000 frontaliers travaillent en Suisse, plus d'un tiers dans les cantons lémaniques (Genève principalement, et dans une moindre mesure Vaud et Valais), et plus d'un quart dans la région de Bâle.

Dans ces 2 régions, plus d'un salarié sur 10 est un travailleur frontalier. Enfin, plus de 20% des frontaliers travaillent en Suisse italophone, dans le canton du Tessin. Dans ce canton, les frontaliers représentent un quart des actifs.

Des salaires plus élevés pour les suisses que pour les étrangers

Si les salaires suisses sont objectivement plus élevés en moyenne pour les personnes de nationalité suisse que pour les autres (un peu plus de 11% sur l'ensemble des salaires) il faut toutefois nuancer le propos : d'une part parce que le profil des étrangers n'est pas le même que celui des Suisses (voir plus haut), et d'autre part parce que ce n'est pas une réalité pour tous les secteurs d'activité ou pour tous les profils. Notamment, dans certaines secteurs et certaines entreprises, les étrangers ayant les profils les plus qualifiés sont mieux payés que leurs homologues suisses.

Situation du marché du travail dans les cantons suisses

Entre 2007 et 2012, 3 cantons / régions ont observé une croissance sur le sujet de l'emploi. Il s'agit :

  • du Tessin : +15% d'employés actifs
  • de la région lémanique (Genève, Vaud, Valais) : +9,9%
  • de Zurich : près de 10%

Répartition par secteur d'activité : Zurich et la région lémanique ont une forte représentation de l'activité tertiaire

On constate que des cantons / régions sont plus orientées vers le secteur industriel que d'autres : c'est notamment le cas de la Suisse du Nord-Ouest (activité de la chimie et de la santé dans la région de Bâle), de la Suisse centrale et de la Suisse orientale. A l'inverse, les cantons plus liés au tertiaire sont Zurich, Genève, Vaud et Valais.

Région lémanique (Genève, Vaud, Valais) 20,4% 79,6%
Espace Mittelland 26,2% 73,8%
Suisse du Nord-Ouest (Bâle) 29,4% 70,6%
Zurich 19,7% 80,3%
Suisse orientale 29,2% 70,8%
Suisse centrale 30% 70%
Tessin 27% 73%
Total Suisse 25,3% 74,7%

Les différences de salaires entre les cantons

Bien qu'elles se réduisent avec le temps, les différences de salaires entre les cantons sont parfois très significatives. Par exemple, le canton de Zurich propose les meilleurs salaires suisses en moyenne (6 349 francs suisses bruts par mois en 2010),  et le canton du Tessin les plus faibles (5 076 francs suisses bruts par mois).

 difference-salaires-cantons-suisse-2013

Perspectives court terme sur le marché du travail en Suisse : progression de l'emploi

Le nombre d'emplois créés en Suisse a augmenté de 1,5% au début du 1er trimestre (par rapport au trimestre précédent), ainsi que les emplois qui a augmenté de  2% entre 2011 et 2012. Pour les mois à venir, l'emploi devrait continuer à augmenter dans les mêmes proportion selon les indicateurs statistiques fournis. Les perspectives d'emploi restent donc réelles et significatives en 2013 pour les locaux ainsi que les travailleurs étrangers, frontaliers et résidents.

Source : Indicateurs du marché du travail 2013 - Office fédéral de la Statistique

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