news – 22 avril 2009
Une étude menée par l’Université de Genève à propos du logement en Suisse fait ressortir des résultats très intéressants, dont certains vont à l’encontre de certains a priori.
Ainsi, plus de 80% des Suisses préfereraient être propriétaires que locataires, mais s’ils ne le font pas, c’est notamment à cause des conditions du marché de l’immobilier en Suisse, où les prix sont très élevés, et en tous les cas plus que dans la plupart des autres pays d’Europe.
L’étude fait notamment ressortir qu’un peu plus de 25% des habitants de Genève pourraient devenir propriétaires (en tenant compte de leurs revenus), et un peu plus de 50% des vaudois le pourraient également. Cette différence s’explique par le fait qu’en moyenne, un bien immobilier coûte 200 000 francs suisses de plus dans le canton de Genève que dans le canton de Vaud.
Et l’étude montre que les prix sont élevés partout en Suisse. En cause : les terrains disponibles qui sont rares, les règles foncières très strictes, et les conditions financières pour accéder à la propriété : pour obtenir un prêt immobilier en Suisse (appelé prêt hypothécaire), la banque vous demandera d’apporter 20% de fonds propres, dont au moins 10% en cash, l’autre partie pouvant provenir d’un 2ème pilier. Il faut ajouter à ceci environ 4% de frais de notaires, ce qui signifie que les futurs propriétaires doivent apporter près de 25% de la valeur du bien immobilier, ce qui est loin d’être à la portée de tout le monde. Cependant, d’après l’étude, le fait de baisser ces seuils n’augmenterait pas pour autant de manière significative le nombre de proprétaires.
La solution serait donc fiscale : en supprimant l’impôt sur la valeur locative (les propriétaires paient un impôt sur la valeur locative “supposée” de leur bien immobilier), l’étude montre que le nombre de propriétaires pourrait augmenter de 10%.
source : Tribune de Genève
