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La pression fiscale en Suisse reste l’une des moins lourdes des pays de l’OCDE

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    Comment sont les impôts en Suisse ? Élevés ? Faibles ? D’après une étude récente de l’OCDE, les charges fiscales sur les salaires sont, en Suisse, parmi les moins lourdes des pays de l’OCDE. Elles sont même d’ailleurs en baisse depuis 3 ans. Cette charge dépend bien sûr de la structure familiale, ce que l’étude analyse également.

    Dans cette étude, l’OCDE a pris comme indicateurs ce qu’elle appelle le « coin fiscal », qui représente la somme totale d’impôts payé par les employés et employeurs divisée par les coûts de main d’oeuvre de l’employeur. C’est une sorte de taux effectif d’imposition qui permet de voir la pression fiscale exercée par les pays et de les classer entre eux.

    Autre indicateur intéressant pris en compte par l’étude : l’impôt sur le revenu calculé en pourcentage des coûts de main d’oeuvre, qui permet ici d’estimer la pression fiscale exercée par un pays sur les salariés, et de faire une classification entre les différents pays sur ce critère.

    La charge fiscale pour les célibataires sans enfant

    Pour un célibataire sans enfant, le coin fiscal est en Suisse de 21,8%, contre 36% en moyenne pour les pays de l’OCDE, et 48,1% pour la France. Sur ce profil, c’est la Belgique qui fait le plus mauvais score, avec un coin fiscal de 54%, suivi de l’Allemagne (49,4%) et de la Hongrie (48,2%).

    D’un point de vue de l’impôt sur le revenu, calculé en pourcentage des coûts de main d’oeuvre, la Suisse est à 10% contre 10,8% pour la France.

    La charge fiscale pour un couple marié avec 2 enfants et un seul salaire

    Pour un couple marié avec 2 enfants et un seul salaire, le coin fiscal en Suisse est de 9,1% contre plus de 40% en France.
    C’est dans l’Hexagone que la pression est la plus forte sur cette catégorie, tous pays de l’OCDE confondus. Viennent ensuite dans le classement la Finlande (39,2%) et la Belgique (38,6%).

    Si on considère l’impôt sur le revenu, calculé en pourcentage des coûts de main d’oeuvre, la Suisse est à 4% contre 5,8% en France. Les pays exerçant la plus forte pression dans cette catégorie sont le Danemark (32%), l’Australie (23%) et l’Islande (20%). Il ne fait pas bon avoir une famille nombreuse dans ces pays…

    La Suisse fiscalise autant que la France sur l’impôt sur le revenu, mais beaucoup moins toutes taxes fiscales confondues

    Ces chiffres montrent que la Suisse fiscalise, d’un point de vue strict de l’impôt sur le revenu, de manière pratiquement équivalente à la France les particuliers (dans les 2 exemples mentionnés, célibataire et ménage avec 2 enfants).

    En revanche, concernant la pression fiscale totale (incluant l’ensemble des charges fiscales côté employé et employeur), la Suisse fiscalise plus de 2 fois moins que ne le fait la France les célibataires, plus de 4 fois moins les ménages avec 2 enfants.

    Conclusion

    On se concentre souvent notre attention sur le seul impôt sur le revenu. Cette étude donne une vision plus large, grâce à des indicateurs qui permettent de comparer les pays et de tenir compte des autres taxes fiscales et autres composants de l’impôt. La Suisse, on le voit, s’en sort avec les honneur en comparaison internationale, et n’asphyxie ni ses contribuables, ni ses entreprises.

    source

    Rubrique

    David Talerman

    Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

    10 réflexions sur “La pression fiscale en Suisse reste l’une des moins lourdes des pays de l’OCDE”

    1. Bonjour,

      Je n’arrive pas a donner un sens a ce genre de comparaison. Les disparités de taxation entre les cantons font que de présenter un chiffre global pour la Suisse n’a pas de sens. Regrouper Neuchatel et Zoug revient a mettre la France dans le même panier que la Slovakie ou l’Irlande. Et je ne parle pas ici des seuls revenus.

      1. Bonjour,
        Ce type d’étude est, on le sait, incomplet, et les arguments que vous mettez en avant ont du sens. Il est toutefois intéressant d’avoir une vision globale. Si des disparités fiscales existent entre le canton le plus intéressant et le moins intéressant, si on écarte ces extrêmes, une harmonisation globale se dessine tout de même entre les différents cantons (du moins, l’écart n’est pas non plus de 30%). L’argument reste par ailleurs vrai sur le critère du coin fiscal pour les autres pays, car il tient compte, par exemple pour les grandes villes comme Paris, de taxes locales qu’on sait très élevées. Par ailleurs, le croisement de ces données avec celles issues d’autres études convergent globalement vers le même résultat. Après, votre commentaire prend tout son sens pour quelqu’un ou une entreprise qui rentre dans le détail du canton d’implantation. Ici, on reste quand même “macro”.

    2. La vérité est qu’avoir des enfants est défavorable en Suisse car les cantons font peu pour les crèches. (très variable d’un canton à l’autre )
      Il faudrait aussi tenir compte des cotisations sociales et des primes d’assurance maladie.
      Enfin l’étude ne dit mot du cout de la vie en Suisse. ..

      1. C’est vrai, mais c’est en train de changer (et heureusement). En revanche, comparé à d’autre pays, dont la France, on est encore très loin !
        Concernant le coût de la vie, il est à mon sens pris en compte en partie dans le “coin fiscal” puisque ce critère intègre le coût de la main d’oeuvre, dont on imagine aisément qu’il est lié au coût de la vie.

    3. Sans avoir fait des études poussées sur le thème, de ma propre expérience, j’ai pu constater qu’en Suisse, il y a un écart notable entre les communes
      que l’impôt sur la fortune commence à 50 000 chf, qu’en tant que célibataire avec un enfant étudiant, j’ai payé en impôts un cinquième de mon salaire/mois sans abattement, qu’en tant que retraité avec une petite retraite, je paye encore un cinquième, que mes revenus ne sont donc pas suffisants, et qu’en plus ici, on n’ose pas en parler.

    4. Abdel ben Khamir

      Il apparait donc que la Suisse exerce une pression fiscale globale plutot favorable sur elle-meme, c’est aussi du à une différence fondamentale dans son mode de fonctionnement, tout autant que par sa spécialité ‘internationale’ : l’industrie bancaire et financière.
      Tout comme le Luxembourg, ou le Liechtenstein, la Suisse est centrée sur l’activité financière et a besoin de ne pas trop taxer, pour éviter une fuite des capitaux, et par d’habiles lois et règlement s’isole fiscalement du reste du monde, en restant un lieu attractif, dont la valeur de la monnaie repose non sur une production de biens réels (base matérielle pour assoir durablement sa garantie), mais sur une confiance en les garanties offertes aux déposants et investisseurs étrangers (sources majeure de devises pour le pays).
      Mais un problème arrive, celui d’une demande de réciprocité des pays frontaliers (France, Allemagne et Italie), qui demandent un échange de données financières et la fin du secret bancaire (au moins pour les ressortissants de leurs pays), ce qui annonce de futurs problèmes.
      De plus l’inégalité de traitement entre travailleurs suisses et étrangers, avec l’ajout du problème de la résidence des uns et des autres. Beaucoup de suisses cherchant à vire hors de leur pays, en ‘oubliant’ de le signaler, avec le contraire pour les frontaliers, sans oublier un sentiment de xénophobie entretenu par des partis populistes des deux cotés, ça commence à faire lourd.
      Reste a espérer que la fiscalité revienne à une égalité de traitement pour les travailleurs, et pas seulement pour les financiers, car la Suisse en patirait plus que ses propres voisins.

      1. Bonjour Abdel,
        A mon sens, la Finance et les montages financiers et fiscaux sont aujourd’hui bien plus une spécialité luxembourgeoise ou britannique que Suisse. Depuis la fin du secret bancaire, la Suisse n’est plus une destination fiscale, même s’il existe encore un montant colossal d’avoirs ici. C’est à mon sens une vision un peu “dépassée” de la Suisse. Le pays l’a montré depuis plusieurs années, il s’ouvre sur ces sujets (échange automatique des données etc…), car son modèle d’affaires change, et il souhaite attirer des entreprises de pointe.
        Le Franc suisse est une monnaie forte, qui a acquis cette robustesse entre 1920 et 1945, à une époque où toutes le autres monnaies s’effondraient les unes après les autres. Aujourd’hui, l’activité financière impacte le PIB suisse à hauteur de 5% environ. Le reste, ce sont l’industrie et les services.
        Pour ce qui est de la xénophobie et du racisme, je vous suis parfaitement sur le fait qu’ils sont savamment entretenus par les milieux populistes. La réalité du terrain est assez différente.

    5. Un point important: en France on peut déduire la moitié du salaire de sa nourrice de ses impôts, ce qui n’est pas le cas en Suisse. J’ai une collègue qui a arrêté de travailler pour s’occuper car ça lui coûtait moins cher que de travailler et payer une nourrice ou crêche.

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