Les salariés suisses ne se sentent pas en sécurité
Comment les salariés suisses se sentent-ils au travail et dans leur emploi ? Pas très bien, du moins pour 30% d’entre eux qui craignent de perdre leur emploi et de se retrouver au chômage, selon une étude sur le sujet.
Toujours selon cette étude, il semblerait que la question de la rémunération soit à présent plus présente dans les esprits des salariés qu’auparavant, puisque le salaire semble désormais un facteur majeur de la motivation et de l’engagement des Suisses dans l’entreprise, ce qui n’était pas forcément le cas avant.
En Suisse, 30% des salariés ont peur de perdre leur emploi, et 10% ont très peur de le perdre
Dans un pays où le taux de chômage est inférieur à 4%, on pourrait imaginer que peu d’employés ont peur de perdre leur emploi. Selon une étude récente, il semblerait au contraire que 30% des Suisses ont peur de perdre leur job, et que parmi ces personnes, 10% ont de grandes craintes de le perdre.
Un peu moins de 75% des salariés suisses font confiance à leur supérieur
Dans la relation de travail en Suisse, la confiance est un élément majeur. Ce facteur culturel se ressent dans l’étude, puisque presque 75% des salariés suisses déclarent faire confiance à leur supérieur hiérarchique. L’étude montre également une confiance certaines, mais plus modérée toutefois, dans l’entreprise.
Le salaire prend plus d’importance dans la satisfaction et l’engagement au travail
Cette année, les salariés suisses semblent beaucoup plus sensibles au salaire et à la rémunération : par rapport aux années précédentes, le salaire semble donc un facteur plus important pour la satisfaction et l’engagement au travail. Selon les personnes interrogées, c’est également un facteur qui peut avoir une influence dans le choix d’une démission et d’un changement de poste, ce qui est très nouveau par rapport aux années précédentes.
Les salariés suisses craignent une augmentation de la charge de travail
Enfin, l’étude montre quelques résultats étonnants :
– une grande proportion des personnes interrogées (50%) déclarent craindre une augmentation de leur charge de travail.
– presque 30% des salariés interrogés s’inquiète de leurs perspectives de carrières et de ce que pourrait leur proposer leur employeur.
Ces résultats doivent être pris avec quelques précautions car les 1479 personnes interrogées l’ont été au mois d’avril 2010, période où l’instabilité sur le marché du travail suisse était plus importante qu’aujourd’hui, même si on considère que la Suisse a été épargnée par la crise.
Source : Université de Zurich et EPFL
News – 14 mars 2011