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Recherche d’emploi en Suisse : 10 erreurs fréquentes à corriger d’urgence

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    Vous êtes étrangers, n’avez pas ou peu d’expérience sur le marché de l’emploi en Suisse et vous postulez sans grand succès.
    Certes, plus de 30% des PME suisses ont du mal à recruter. Certes, le taux de chômage est au plus bas. Certes, les perspectives de recrutement sont plus que bonnes. Mais pour autant, vous n’arrivez pas à transformer l’essai et à trouver une place sur le marché de l’emploi en Suisse. Il y a donc quelque chose qui ne fonctionne pas.

    Nous vous proposons d’analyser une liste de problèmes auxquels les étrangers sont fréquemment confrontés. Si vous vous reconnaissez dans au moins un d’entre eux, alors vos chances de décrocher un emploi en Suisse sont objectivement compromises. Mais le plus intéressant est de savoir comment les régler, et nous vous donnons ici quelques pistes pour y arriver.

    #1. Vous ne répondez qu’aux annonces (ou principalement)

    La plupart des opportunités d’emploi en Suisse se trouvent sur ce qu’on appelle le marché caché. Le marché caché, c’est tout ce qui échappe au circuit traditionnel des offres d’emploi, et notamment les annonces. En ne répondant qu’aux annonces, vous vous coupez donc de la majeure partie des opportunités d’emploi.

    S’il ne faut pas négliger de répondre à une offre d’emploi qui pourrait vous correspondre ou vous intéresser, il est indispensable de comprendre qu’une annonce est vue par des milliers de candidats. En conséquence, une annonce génère en principe des centaines de candidatures, ce qui vous positionne immédiatement dans un contexte où la concurrence des autres candidats est très forte.

    A l’inverse, sur le marché caché, la concurrence est en général réduite à quelques candidats. Et pour accéder au marché caché, il faut mettre en œuvre les techniques de réseautage. Ce qui nous emmène au problème suivant !

    #2. Vous ne réseautez pas

    Il est tout à fait possible de trouver un emploi en Suisse sans réseauter. Ceux qui y arrivent appartiennent à 3 catégories :

    • celle des candidats patients (car postuler sans réseauter prend en général beaucoup plus de temps),
    • celle des candidats dont le profil est recherché (et qui de toute façon trouveront, même s’ils ne font rien)
    • celle des candidats chanceux (on peut dire ce que l’on veut, le facteur chance a de l’importance

    Plus sérieusement, le réseautage reste aujourd’hui probablement le meilleur moyen de trouver un emploi en Suisse. Malheureusement, la plupart des candidats ne savent pas réseauter, ou le font d’une manière qui est peu efficace et non structurée.

    Cette méconnaissance des techniques de réseautage en Suisse a pour conséquence un découragement et un sentiment de perte de temps. Faire du networking en Suisse, cela s’apprend, et autant il est possible de faire faire son CV à un professionnel, autant il est difficile de confier la tâche du réseautage à quelqu’un d’autre !

    #3. Votre profil Linkedin n’est pas optimisé pour la Suisse

    Un recruteur suisse qui recherche un profil spécifique va utiliser une gamme de mots-clés spécifiques à son métier… mais aussi au pays. Pour un métier ou un secteur, le vocabulaire utilisé entre deux pays peut différer. Aussi, si votre recruteur recherche un ensemble de mots-clés, et que votre profil ne contient que certains de ces mots, voire aucun, il n’y a aucune chance qu’il vous trouve, même si vous êtes le candidat idéal.

    Cette réflexion sur les mots-clés est une des conséquences de la digitalisation des méthodes de recrutement, qui a été accélérée et amplifiée avec la crise sanitaire. Ne pas apporter de réponse spécifique à ce point en tant que candidat ne fera que réduire la visibilité en Suisse de votre profil et donc de votre candidature, indépendamment de la qualité de votre candidature.

    Pour répondre à cette problématique, il existe plusieurs techniques. La plus efficace, mais aussi la plus longue, consiste à analyser les mots-clés des annonces correspondant à votre profil sur les job boards suisses. Il ne s’agit pas ici d’analyser une annonce, mais d’en analyser un nombre important (quand cela est possible bien sûr).

    #4. Votre profil Linkedin n’est pas complet

    Remplir un profil Linkedin, c’est tout autant une question de quantité que de qualité. Un profil Linkedin qui n’est pas suffisamment rempli va non seulement réduire votre visibilité dans le moteur de recherche interne de Linkedin, mais donnera à un recruteur potentiel une image réduite de ce que vous pouvez et savez faire. La question se pose à la fois pour les éléments textuels, multimédias (comme les vidéos), mais aussi visuels (photos, arrière plan…).

    Sur le plan de la qualité, il est primordial d’utiliser les bons mots-clé (voir le problème précédent), mais également d’adopter une stratégie de rédaction qui facilite la lecture de votre profil. Certaines « zones » du profil Linkedin, comme le titre, doivent être particulièrement soignés car ils sont visibles et comptent plus, d’un point de vue des mots-clés, dans les résultats du moteur de recherche interne de Linkedin.

    #5. Vous n’avez pas préparé de pitch

    Un pitch, c’est un résumé de la personne que vous êtes. Et même s’il existe plusieurs manières de rédiger un pitch, cela revient en général un peu à la même chose. Un pitch, vous le ressortez en entretien de recrutement, pendant vos rencontres de réseautage, et même quand vous serez en activité professionnelle.

    C’est un incontournable de la vie professionnelle, et il doit être bien rodé, bien préparé. Après avoir entendu votre pitch, votre interlocuteur doit être capable de mémoriser : le professionnel que vous êtes, les principaux jalons de votre expérience professionnelle, vos principales compétences, et ce que vous attendez de lui ou recherchez. Le pitch, c’est un peu comme le message publicitaire : la personne qui vous écoute a peu de temps, elle doit comprendre rapidement l’essentiel.

    #6. Vous prenez pour la Suisse le même CV que vous avez pour votre pays d’origine et  n’utilisez pas les bons mots-clés

    Même s’il a tendance à s’internationaliser, le CV suisse possède quelques spécificités. Ces spécificités sont soit liées à des rubriques spécifiques (comme les références), soit concernent les éléments de contexte. Par exemple, vous avez peut-être travaillé dans votre pays pour une entreprise qui n’est pas connue en Suisse, et il peut être nécessaire d’expliquer en quelques lignes son activité. L’objectif est que le recruteur comprenne votre profil, alors facilitez-lui la vie.

    Il n’y a pas que pour le profil Linkedin que les mots-clés sont essentiels ! Le CV est à la fois un outil de communication, mais aussi un outil qui doit être pensé pour une utilisation plus digitale. En effet, de plus en plus de recruteurs utilisent des ATS (Applicant Tracking System), qui sont des outils de gestion et de stockage des CV.

    L’objectif de ces outils est de permettre aux recruteurs de rationaliser leur recherche de candidats, et les ATS permettent, à travers des recherches de mots-clés, de trouver des candidats. Imaginez une société qui reçoit plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de CV dans l’année. Pour les gérer, et retrouver dans cette masse les bons profils, les professionnels RH n’ont pas d’autre choix que de les stocker dans un ATS.

    Et le système va en général faire un classement par mots-clés en fonction de ce qu’il trouve dans le CV. Si vous prenez le même CV pour la Suisse que pour votre pays d’origine, il est quasi certains que vous passerez à côté de termes spécifiques. Et votre CV ne sera pas sélectionné par l’ATS de l’entreprise. Pour finir de vous dire à quel point c’est un sujet important, voici un chiffre : 35% des recruteurs utilisent un ATS pour la sélection de candidats. Ne pas tenir compte de ce conseil vous ferme donc 35% d’opportunités potentielles.

    #7. Vous ne vous renseignez pas (ou peu) sur les entreprises pour lesquelles vous postulez

    Supposons que suite à une démarche de réseautage, vous discutiez avec un professionnel d’une entreprise qui vous intéresse. Si, dans la discussion, vous êtes capable de lui donner des éléments de repère de son propre univers (comme les enjeux du secteur, voire les enjeux de la société), cet interlocuteur se dira inconsciemment « Tiens, cette personne connait son sujet, c’est intéressant de discuter avec elle, elle semble comprendre mon propre univers ».

    Là, vous créez une certaine forme de confiance, du moins de la crédibilité. Si vous vous cantonnez à de banals échanges sur la pluie et le beau temps, vous n’intéresserez personne, et vous ne marquerez pas les esprits.

    Et pour arriver à ce niveau de discussion, il faut être capable de bien s’informer. Il faut faire ce qu’on appelle une veille, c’est-à-dire rechercher de manière professionnelle (et sans perdre de temps) les bonnes informations. Cela passe notamment par un système de recherche à base d’alertes, et de stockage de l’information qui soit facilement gérable (notamment via l’utilisation de mots-clés et un système de recherche efficace).

    Tout ceci passe par l’utilisation d’outils pratiques pour la recherche d’emploi en Suisse, gratuits pour la plupart. Cette partie est en général totalement mise de côté par les candidats, et c’est une erreur fondamentale qui est une des causes profondes des problèmes que les candidats rencontrent.

    #8. Votre profession fait partie des métiers les plus touchés par le chômage

    Même si les entreprises suisses se plaignent de ne pas trouver de candidats, cela ne signifie pas que c’est le cas pour tous les métiers et tous les secteurs d’activité. Il faut être conscient que si localement on a beaucoup de candidats pour votre métier, qu’il n’est pas particulièrement recherché et que donc les recruteurs ont le choix, il vous sera beaucoup plus difficile de trouver que si vous êtes dans la situation d’un candidat recherché.

    Depuis quelque temps, il existe par ailleurs pour ces profils une loi qui contraint les entreprises à annoncer à l’ORP les profils avant de les diffuser, ce qui implique pour elles une contrainte administrative. Il faut donc savoir a priori dans quel cas vous êtes. Par exemple, tous les métiers du Marketing dits « traditionnels » font partie des métiers où les candidats sont beaucoup plus nombreux que les postes, et où le chômage est important.

    Vous pouvez vérifier où en est votre métier dans la liste des métiers les plus touchés par le chômage en Suisse. Cette liste est mise à jour tous les ans. Si votre métier s’y trouve, il n’y a pas grand-chose à faire, sinon s’armer de patience, et redoubler vos efforts, notamment en termes de réseautage.

    #.9 Vous n’êtes pas clair sur les motivations qui vous poussent à postuler dans une entreprise suisse

    C’est une erreur courante parmi les candidats étrangers. Connaissez-vous l’une des toutes premières questions que se pose un recruteur qui reçoit une candidature ? « Qu’est-ce qui pousse ce candidat à nous écrire spécifiquement à nous ? ». Derrière cette question se pose la question fondamentale de la motivation des candidats, le fameux « why » (pourquoi vous avez décidé d’écrire à Swisscom, aux CFF ou à Allo-Déclaration Suisse) ?

    Qu’est-ce qui vous a motivé pour le faire ) ? Les professionnels RH seront donc avis d’avoir une première indication de cette motivation dans votre lettre de motivation ou dans vos échanges réseau. En entretien, la question sera de toute façon systématiquement posée.

    Et si vous n’avez pas réfléchi à l’avance à cette question, si vous n’avez pas de réponse satisfaisante à apporter, vous serez mis en difficulté. Vous aurez de la peine à convaincre. Outre les informations que vous pourrez tirer de la veille (voir plus haut), il est fondamental que vous vous posiez les bonnes questions. Surtout, il est important que vous soyez en mesure d’apporter une réponse satisfaisante, crédible, et bien entendu honnête.

    #10. Vous ne connaissez pas grand-chose de la culture suisse ni de la Suisse en général

    Si un recruteur estime que vous ne rentrez pas dans la culture de l’entreprise, il ne vous recrutera pas, même si vous êtes très bon.
    Un candidat étranger en Suisse me disait récemment que l’un de ses frères, pourtant professionnel reconnu et « médaillé » en France, avait été vertement éconduit dans un processus de recrutement d’une entreprise en Suisse pour cette raison.

    Alors comment est-il possible qu’un bon, voire un très bon professionnel dans un pays étranger ne soit pas recruté en Suisse ? Parce que le sujet n’est ici pas seulement lié à la maîtrise du métier et à l’acquisition de compétences. Le recruteur doit être certain que votre état d’esprit et la culture de l’entreprise sont compatibles.

    Or, la culture suisse est très spécifique, et particulièrement la culture du travail. Si, en tant que candidat étranger, vous n’avez pas a priori une idée précise des principaux éléments qui constituent la culture suisse, vous partez avec un réel handicap.

    A titre d’exemple, les sujets sur lesquels les recruteurs seront attentifs : vos relations avec vos anciens supérieurs hiérarchiques, votre capacité à mettre en avant le travail d’équipe plutôt que vos performances personnelles, votre discrétion… Vous trouverez dans notre livre “Travailler et vivre en Suisse” un chapitre dédié à ce sujet… entre autres !

    En conclusion : vous êtes en difficulté ? Nous vous aidons !

    Vous êtes confronté(e) à un ou plusieurs de ces problèmes ? Votre recherche d’emploi en Suisse ne va pas assez vite ? Vous pouvez encore inverser la tendance, mais pour cela il faut agir. Nous vous proposons d’appliquer les conseils donnés tout au long de cet article. Pour vous donner encore plus de chances et vous guider dans votre recherche d’emploi, nous vous conseillons fortement de suivre notre Masterclass “Démarrer sa recherche d’emploi en Suisse”.

    Lors de ces Masterclass, nous donnons des conseils que vous ne trouverez nulle par ailleurs, et vous pourrez également poser en direct toutes vos questions à des professionnels de l’emploi en Suisse. Vous avez une question précise sur telle ou telle démarche, sur votre CV ou votre profil Linkedin ? Nous y répondons !

    Rubrique

    David Talerman

    Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

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