L’économie suisse flanche en 2009 et connait la récession, avec une baisse de son PIB de 0,8% par rapport au trimestre précédent. C’est surtout le commerce extérieur qui est en cause, avec un recul des exportations de 5,5%. La consommation intérieure, peu soutenue et quasi stable, ne permet pas de compenser ces mauvais résultats, tout comme les investissements, en baisse. Cependant, en comparaison internationale, la Suisse est moins à plaindre que les pays de l’Union européenne, qui voient une baisse de leur PIB de 2,5%.
La Suisse a vu son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2009 reculer de 0,8% par rapport au trimestre précédent : pour observer une baisse d’une telle ampleur, il faut remonter à début 1991.
Ce sont surtout les chiffres du commerce extérieur de la Suisse qui sont en cause : dans les périodes conjoncturelles difficiles, les exportations sont souvent les premières à être touchées, et c’est exactement ce qui s’est passé pour la Suisse, pays fortement exportateur : on a observé au premier trimestre 2009 un recul des exportations de biens et services de près de 5,5%, et de plus de 12% en comparaison avec l’année dernière. Les importations pour leur part se sont stabilisées par rapport au trimestre précédent.
La production en Suisse est pour sa part très contrastée : le commerce, l’hôtellerie restauration, les transports et communications ont produit une valeur ajoutée en faible hausse, de 0,2% par rapport au trimestre précédent. La production des services financiers a pour sa part chuté à -3,2%.
La faible consommation des ménages et la baisse des investissements ont un effet négatif sur le PIB : la consommation des ménages est en quasi stagnatation (+0,1% par rapport au dernier trimestre 2009), alors que les investissements sont en baisse de 0,4%. Petit espoir, la baisse des investissements au cours du premier trimestre ont été moins marquées que les baisses précédentes.
Si on compare la Suisse avec les autres pays du monde, et en particulier avec les pays de l’Union européenne, il semblerait que les résultats du pays sont un peu moins mauvais : le PIB de la zone euro a chuté pour sa part de 2,5% par rapport au trimestre précédent.
Voir le communiqué de presse du SECO
