Recrutement en Suisse : belles perspectives d’emploi et pénurie de spécialistes
Dans son étude “Recruiting Trends Suisse 2008” Monster.ch a interrogé les grandes entreprises suisses sur leurs intentions de recrutement pour l’année 2009.
Tous les répondants envisagent des recrutements pour l’année 2009, et plus de 70% prévoient d’embaucher jusqu’à 49 nouveaux collaborateurs, 25% entre 50 et 500, et 1,7% plus de 500. Malgré la crise, il semblerait que les entreprises souhaitent maintenir ces embauches pour soutenir leur croissance.
Ce qui pose le plus de problèmes aux grandes entreprises, c’est la pénurie de main d’oeuvre : les entreprises interrogées ont des difficultés à pourvoir un quart des postes proposés. La pénurie de personnel est, selon l’étude, un facteur stratégique qui pèse lourd sur le développement de l’entreprise.
Le recrutement de profils internationaux semble s’étendre : près de 45% des entreprises interrogées pensent que le recrutement international sera un facteur important de succès de l’entreprise (l’année dernière, ces entreprises n’étaient que 25% à le penser).
Les grandes entreprises suisses justifient le recrutement de collaborateurs étrangers principalement par :
– une pénurie de main d’oeuvre locale (78% des déclarations),
– une nécessité pour le développement sur la marché intérieur (plus de 60% des déclarations)
Un tiers des entreprises déclarent que des économies de charges peuvent motiver l’embauche de travailleurs étrangers.
Les profils de nationalités recherchés sont les suivants : allemands, italiens, français, espagnols, britanniques et autrichiens.
Les plus demandés sont les professionnels très qualifiés bénéficiant d’une grande expérience professionnelle, puis ceux ayant un savoir-faire particulier, et enfin ceux ayant une expérience professionnelle significative dans leur domaine.
Crise financière en Suisse : une récession est possible
La Conseillère fédérale Doris Leuthard, n’exclut pas une récession “technique” (une croissance négative consécutive de deux trimestres) en cas de prolongement de la crise.
C’est en fait la capacité de l’Allemagne à résister à la crise qui sera la principal indicateur de la croissance de la Suisse dans les mois à venir. Selon la conseillère, certains secteurs économiques sont, en Suisse, déjà assez durement touchés par la crise : c’est notamment le cas du textile.
Les experts de la Confédération prévoient une croissance pour 2008 de 1,9%, et de 1,3% en 2009.
Comme pour les autres pays d’Europe, les entreprises ont du mal à financer leur projets d’investissement.
