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Augmentation du nombre de frontaliers en Suisse en 2013

Selon l’Office fédéral de la Statistique, le nombre de travailleurs frontaliers en Suisse a augmenté d’un peu moins de 4% entre 2012 et 2013. A la fin de l’année 2013, on comptabilisait en Suisse un peu plus de 278’000 frontaliers. Vous trouverez ici quelques statistiques sur les frontaliers en Suisse.

Frontaliers en augmentation de 3,8% en un an

En une année, le nombre de frontaliers étrangers travaillant en Suisse a augmenté d’un peu plus de 10’000 personnes. L’étude indique que par rapport à l’année précédente, l’augmentation a été moins marquée (entre 2011 et 2012, l’augmentation a été de 6%). Les augmentations sont plus nettes lorsqu’on regarde les effectifs de frontaliers sur 5 ans : 216’000 en 2008, le nombre de frontaliers a augmenté d’environ 62’000 en 5 ans, soit une augmentation d’un peu plus de 28%. Pour comparaison, le nombre total d’actifs en Suisse a augmenté d’un peu moins de 7% en 5 ans, soit une progression 4 fois moins rapide que celle des travailleurs frontaliers.

Beaucoup de frontaliers exercent des métiers faiblement qualifiés

L’étude met en lumière une information intéressante sur le profil des frontaliers : près de 18% d’entre-eux exercent un métier qui est faiblement qualifié (contre 3,7% de la population active, hors frontaliers). Pour illustrer cette statistique, nous mentionnerons les frontaliers travaillant dans le secteur de l’horlogerie (en usine), de l’hôtellerie restauration ou du commerce de détail, où pour les 2 derniers les salaires sont beaucoup moins élevés que dans d’autres secteurs d’activité (concernant l’horlogerie, les frontaliers qui y travaillent occupent très souvent des postes en usine et sont donc moins bien payés).

Moins de frontaliers dans les métiers nécessitant des profils scientifiques ou intellectuels

A l’inverse, les frontaliers sont moins bien représentés que les autres dans les métiers scientifiques ou intellectuels : alors que 22% des actifs hors frontaliers occupent un tel métier, les frontaliers ne sont que 11% dans ce cas.

Les 3 types de métiers où les frontaliers sont le plus en progression sur 5 ans

Au final, il y a 3 profils de métiers très différents où la proportion de frontaliers a le plus augmenté en 5 ans :

  • les employés administratifs (plus de 72%)
  • les professions élémentaires (plus de 56%)
  • les postes de directeurs, de cadres et de gérants (plus de 40%)

La tendance est particulièrement nette pour les métiers administratifs car dans ces métiers, le nombre d’actifs a baissé sur 5 ans.

La répartition des frontaliers par secteur d’activité

  • Secteur tertiaire (services) : 61%
  • Secteur secondaire (industrie) : 38,2%
  • Secteur primaire (agriculture) : 0,7%

En proportion, si on compare le nombre de frontaliers avec le nombre d’actif, on constate que les frontaliers sont beaucoup plus représentés dans l’industrie, même si l’étude montre que la tendance est à la baisse, au profit du secteur tertiaire.

 

Plus de 30% des frontaliers travaillent dans la région lémanique

Sur le plan géographique, les frontaliers sont répartis de la manière suivante :

  • Région lémanique (Genève, Vaud, Valais…) : 34,7%
  • Suisse du Nord Ouest (Bâle…) : 23,5%
  • Tessin : 21,5%

Si on observe en revanche la proportion que représentent les frontaliers dans le nombre d’actifs, elle est de 10% dans la région alémanique et dans la Suisse du Nord Ouest, alors qu’au Tessin, un actif sur 4 est un frontalier.

Des frontaliers majoritairement français et italiens

Pays de domicile des travailleurs frontaliers en Suisse

  • France : 52,4%
  • Italie : 23,7%
  • Allemagne : 20,5%
  • Autriche : 2,9%
  • Autres pays : 0,5%

Attention : toutes ces statistiques ne tiennent pas compte des frontaliers suisses, c’est à dire des frontaliers de nationalité suisse.

Source : Office fédéral de la statistique – statistique des frontaliers au 4ème trimestre 2013 

 

 

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

4 réflexions sur “Augmentation du nombre de frontaliers en Suisse en 2013”

  1. J’ai écouté l’émission d’infrarouge sur la RTS la semaine dernière ou le représentant UDC a dit qu’ils allaient instaurer des contingents pour frontaliers. Il a expliqué qu’il y aura une préférence territoriale et si un frontalier actuel est licencié ou il quitte son travail alors il devra demander un nouveau permis de frontalier et passer derrière tous les résidents Suisses pour le nouveau poste recherché. Si l’employeur peut prouver qu’il ne peut trouver sur le territoire national cette compétence particulière alors il pourra engager ce Frontalier.
    Il y aura donc une préférence territoriale plutôt que national. Amis frontaliers vous avez plus que 2.5 ans pour vous venir habiter en Suisse après ça va devenir l’enfer a mon avis.

    Beaucoup disent que les frontaliers veulent le beurre et l’argent du beurre. Moi ayant habité des deux cotés de la frontière j’ai personnellement fait le calcul et en général il coute plus chère d’habiter en Frontière. Il y a plein de frais cachés que les Suisses n’ont pas : taxe foncière, taxe d’habitation, l’eau (gratuit en Suisse pour tous les locataires), les frais de transports pour aller de France à Genève tous les jours (sans compter la fatigue et baisse de qualité de vie que cela entraine). A cela s’ajoute la cotisation a le SECU française à 8% du salaire plus les complémentaires qu’il faut prendre avec…. Donc même si les loyers et nourritures sont 15-20% plus chère sur le canton de Genève par rapport à la Frontière il est quand même beaucoup plus avantageux en générale de résider en Suisse.

    Donc les frontaliers perdent dans tous les cas selon moi et donc dire qu’ils ont le beurre et l’argent du beurre c’est archi faux même le contraire…

  2. J’ai écouté l’émission d’infrarouge sur la RTS la semaine dernière ou le représentant UDC a dit qu’ils allaient instaurer des contingents pour frontaliers. Il a expliqué qu’il y aura une préférence territoriale et si un frontalier actuel est licencié ou il quitte son travail alors il devra demander un nouveau permis de frontalier et passer derrière tous les résidents Suisses pour le nouveau poste recherché. Si l’employeur peut prouver qu’il ne peut trouver sur le territoire national cette compétence particulière alors il pourra engager ce Frontalier.
    Il y aura donc une préférence territoriale plutôt que national. Amis frontaliers vous avez plus que 2.5 ans pour vous venir habiter en Suisse après ça va devenir l’enfer a mon avis.

    1. Bonjour Julien,
      C’est exact. Ce qui se cache derrière ces faits, c’est un changement dans les rapports de travail : les frontaliers ou étrangers qui auront des métiers peu “recherchés” travailleront avec une véritable épée de Damoclès sur la tête. Espérons que les patrons n’en abusent pas…

      1. D’énormes projets immobilier commencent cette année et l’année prochaine sur Genève et Vaud (Vergers, chapelle les sciers, communaux d’ambilly, cherpines, Grand Esserts, Cèdres, La prairie, metamorphose., Bernex…) Je suis dans l’immobilier et je peux vous dire que je n’ai jamais vu ça en 30 ans. Le nombre de logements construit va doubler a partir de 2016 aussi bien sur Genève que Vaud avec tous ces gros projets qui arrivent sur le marché. Cela permettra de loger le grand nombre de frontaliers qui veulent se loger en Suisse mais ne le pouvaient pas jusqu’ici a cause de la pénurie de logement en Suisse. Je prédis une grande baisse du nombre de frontaliers dans les prochaines années au profit des canton de Genève et Vaud.

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