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La Suisse, destination n°1 des expatriés

Dans son dernier classement annuel des pays plébiscités par les expatriés, YouGov – HSBC, la Suisse a fait une très forte remontée dans le classement, passant de la 8ème place à la première place. La Suisse est donc au moins pour cette année le pays préféré des expatriés, et nous allons voir dans la suite les différents critères analysés par l’étude, avec les avantages et les inconvénients du pays. L’étude YouGov – HSBC analyse chaque année une trentaine de pays, sur différents critères, en interrogeant plusieurs milliers d’expatriés.

Les critères où la Suisse est au top

La qualité de vie en Suisse : 2ème meilleure au monde

Après plusieurs années avec un classement plutôt moyen sur le critère de la qualité de vie (jusqu’à la 12ème position), la Suisse a retrouvé l’an passé une bonne 4ème place, et cette année, les expatriés positionnent la Suisse en 2ème position sur ce critère. Incontestablement et indéniablement, la qualité de vie du pays séduit de nombreux expatriés.

La France, qui reste un pays dont la qualité de vie est également parfois vantée, a pour sa part sur ce critère la 16ème place dans la même étude.

Stabilité politique : la Suisse pays le plus stable au monde

Dans un monde où la sécurité est de moins en moins une certitude, la Suisse a de gros atouts à offrir sur ce sujet. Et les expatriés ne s’y trompent pas, puisque selon eux, la Suisse n’est. En 2019 ni plus ni moins que le pays le plus stable au monde

Les revenus : la Suisse propose les meilleures conditions de salaires

Que ce soit pour le revenu brut ou le revenu disponible, la Suisse propose les meilleures conditions de salaire. Cliché les hauts salaires en Suisse ? Oui et non. Il faut en effet prendre conscience que les expatriés interrogés dans l’étude ont un salaire moyen beaucoup plus élevé que la moyenne des salaires en Suisse (par exemple, dans l’étude précédente, le salaire moyen brut des expatriés était supérieur à CHF 196’000.-, ce qui est très loin du salaire médian observé en Suisse (6 502 francs suisses bruts mensuels, soit environ 78’000 francs suisses par an).

A titre de comparaison, la France est classée en 33ème position par les expatriés sur le critère du revenu disponible.

La stabilité économique de la Suisse : un atout n°1

D’un point de vue économique, l’économie suisse inspire confiance auprès de la communauté d’expatriés puisqu’une très grande majorité d’entre eux émettent un avis positif sur l’économie suisse, plaçant le pays en 1ère position au niveau mondial. Cette stabilité fait partie intégrante de l’attrait de la Suisse, envers les expatriés, mais aussi les investisseurs.

Pour illustrer ceci, on peut par exemple mentionner la stabilité de l’impôt en Suisse (qui est une des facettes de la stabilité économique du pays), le pays proposant des règles et des barèmes d’impôts qui évoluent peu d’une année à l’autre. A noter que dans le même temps, la Suisse a modifié son système d’imposition des entreprises, ce qui ne semble pas avoir affecté le jugement des expatriés.

La qualité de l’enseignement en Suisse

Les expatriés sont unanimes : l’enseignement en Suisse est de qualité, puisqu’ils placent le pays en 2ème position sur l’ensemble des pays sur ce critère. La perception de la qualité de l’enseignement semble par ailleurs en progression puisque le pays a gagné 2 places par rapport à l’an passé.

L’étude ne dit pas si cette note est le fait de la qualité de l’enseignement local ou si elle est due à la diversité de l’enseignement (comme dans la plupart des pays, les enfants d’expatriés peuvent suivre le cursus de l’enseignement local, mais ils ont également accès à une importante palette d’écoles privées proposant un enseignement international).

D’ailleurs, si on considère que pour pouvoir scolariser son enfant dans le secteur public en Suisse, il doit pouvoir parler l’une des langues du canton (allemand, français ou italien). Et comme les expatriés de l’étude HSBC sont pour la plupart anglophones, il est plus que probable que soit ici jugé l’enseignement privé international.

L’équilibre vie privée / vie professionnelle

D’après les expatriés, la Suisse propose un équilibre vie privée / vie professionnelle plutôt positif puisqu’ils positionnent le pays à la 16ème place, donc pratiquement dans la moyenne. La France est pour sa part à la 13ème place.

Les critères où la Suisse fait un « flop »

La facilité d’installation dans le pays

Il est probable que ce résultat soit influencé par le fait qu’une partie des expatriés interrogés dans l’étude sont des ressortissants non européens. Dans ce cas, l’obtention du permis de travail est déjà en soi une première épreuve. Si vous rajoutez en plus un marché locatif ultra tendu dans la plupart des zones urbaines du pays qui rend l’accès à un logement difficile, vous obtenez une bien mauvaise expérience d’installation.

Les relations avec les locaux et la culture locale

Est-il facile de s’intégrer en Suisse ou de s’y faire des amis ? Visiblement non, selon le classement, puisque les expatriés positionnent la Suisse dans le peloton de fin. Il nous semble toutefois intéressant de mentionner que la plupart des personnes interrogées dans l’étude sont anglophones, et que la langue, on le sait, est une barrière naturelle à l’intégration et à la capacité à se faire des amis dans le pays.

Si on observe les résultats des anciennes études, c’est traditionnellement un des aspects qui séduit le moins les expatriés. A titre de comparaison, sur le même critère, la France est nettement mieux positionnée sur ce critère, en 19ème place.

Se faire des amis (pour les enfants)

Pour les enfants d’expatriés, il semblerait que la Suisse ne soit pas le pays idéal pour se faire des amis : le pays est en effet classé par les expats à la 24ème place. La France est pour  sa part à la 27ème place sur ce critère.

Le classement général : 3 pays européens dans le top 10 mondial

Sur les 10 premiers pays du classement, on retrouve 3 pays européens :

  1. Suisse
  2. Singapour
  3. Canada
  4. Espagne
  5. Nouvelle-Zélande
  6. Australie
  7. Turquie
  8. Allemagne
  9. Émirats Arabes unis
  10. Vietnam

Revenue dans le top 10 en 2017 après sa disparition du classement après la votation sur la limitation de l’immigration en 2014, la Suisse semble de nouveau séduire de plus en plus d’expatriés.

Mon analyse

Certes, les critères financiers prennent une place importante dans le choix des expatriés de l’étude, et cela a probablement permis au pays de se positionner au top du classement. Mais si on regarde de plus près, on constate que les critères liés à la qualité de vie sont de plus en plus présents. Et c’est précisément la grande force de la Suisse : des jobs intéressants, des rémunérations en général à la hauteur, et une excellente qualité de vie. La Suisse n’a pas volé son classement de 1ère destination mondiale. Et si vous souhaitez évaluer d’un peu plus près une installation, je vous invite à consulter mon livre “Travailler et vivre en Suisse“, dont la 6ème édition est récemment sortie.

source

Crédit photo : Expatexplorer HSBC YouGov

Note : cet article a été originellement écrit en 2015 et mis à jour avec les nouveaux résultats de l’étude

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

27 réflexions sur “La Suisse, destination n°1 des expatriés”

  1. Dans le top10 mondiale n’est pas si mal que ça.
    A noter que les US, UK et la France ne font pas partie de ce top10.
    Je pense que pour un Francophone ou un latin l’intégration est beaucoup plus facile (amis, école gratuite…) et serait dans le top3.
    D’ailleurs a noter que la Suisse est la 3ième destination des étudiants des grandes écoles Françaises (l’X, ENS, Paristech, Centrale…) après les US et le UK. Donc la Suisse reste très attractif.

  2. Bonjour,
    J’envisage de travailler en Suisse romande comme comptable. Je suis Français.
    Quels sont les salaires de départ dans une banque, dans une compagnie d’assurance ou dans un laboratoire?
    Merci de votre réponse.

    1. Encore un qui après avoir surfé 5 minutes sur un blog de ce genre s’imagine déjà accueilli à bras ouverts avec déménagement dans 2 mois. On pari combien que dans 2 ans il est toujours en France ? 🙂

  3. Bonjour, avez vous plus d’articles sur s’expatrier en famille? Français d’origine vivant au Québec, nous avons le projet d’habiter en Suisse avec nos 2 jeunes enfants. Merci!

  4. Bonjour,
    Est-il envisageable à 52 ans de trouver un poste de commise de cuisine ou de crêpière en suisse romande ?
    Merci de votre réponse..

  5. Bonjour,
    Actuellement professeur des écoles, je souhaiterais connaitre les possibilités d emplois dans le domaine de l enseignement en Suisse, public ou privé, vers quels sites s’orienter?
    Merci pour vos conseils.
    Isabelle

  6. Votre analyse est certes intéressante mais incomplète. Par ex., les frais de scolarité commencent par les frais de garderie (l’école ne commence qu’à 4 ans) et ils peuvent atteindre plus de CHF 1’000 / mois … Je confirme, l’intégration est plus que difficile: les expats pensent que, parce que les gens parlent français, tout sera plus facile, mais c’est faux, la mentalité est bien différente. Par ex. l’humour, la capacité à affronter les conflits, la vénération du dieu Argent, le repli sur soi-même, les clans déjà formés et impénétrables …. Et pour devenir propriétaire, il faut verser 25% à 30% du prix du logement cash au début, pas donné à tout le monde, surtout si le logement est à près d’un demi-million de francs suisses, voire 1 million. N’oublions pas cette défiance envers les Français, ces râleurs à grande gueule, bien réelle, qui préfèrent souvent le conflit au compromis, base du développement helvétique. Sans compter que, et je m’adresse à tous les hommes, les pères n’ont que peu de droits en Suisse et bon nombre d’expats se retrouvent avec un divorce et une pension alimentaire exorbitante à payer, avec peu de droit de visite. Mais il y a les montagnes, le chocolat, les montres et Federer …. A réfléchir ….

    1. Bonjour Daniel,
      Merci pour votre commentaire mais cela me semble un peu… réducteur. Disons plutôt que vous forcez le trait. Le terme “vénération du dieu Argent” me fait assez sourire, car on touche clairement aux aspects interculturels (en France, par exemple, parler d’argent est mal vu, probablement à cause de l’influence catholique, alors qu’en Suisse ce n’est pas un problème de parler d’argent, probablement à cause de l’influence protestante). Le fait même que vous le formuliez ainsi donne une indication sur votre point de vue sur le sujet 🙂
      Sur la plupart des autres aspects je suis d’accord, mais vous y allez un peu fort non ?

  7. Bonjour,
    actuellement enseignant de mathématiques en France je cherche à enseigner en Suisse voire y faire un autre travail, toutefois j’ai 57 ans et je crains que cela soit un frein. Pensez-vous qu’il est envisageable que je puisse trouver un travail en Suisse ?
    Par avance merci pour votre réponse.
    Claude

  8. Bonjour,

    Je suis ressortissant marocain, résidant aujourd’hui en France après mes études supérieures (sous le statut APS). J’ai une offre de CDI avec une société de conseil en ingénierie mécanique, pour une mission d’environ 5 mois se trouvant à Neuchatel.

    Ne signant pas directement avec l’entreprise suisse, je pense donc tomber dans la case “Prestations de services transfrontalières”.

    Savez vous s’il est possible pour un ressortissant marocain d’aller au bout de cette démarche ? Et si oui, est ce qu’il y a des différences notables avec un ressortissant français ?

    Merci pour votre travail

  9. Bonjour David,

    Tout d’abord merci pour cet article qui est assez complet et intéressant à lire. Je m’intéresse actuellement à l’économie suisse et plus particulièrement dans le secteur du marketing digital. Pouvez-me donner des informations à ce sujet et me dire si les entreprises travaillent avec des travailleurs indépendants étrangers ?

    Cordialement,

    Julie BERAUT

  10. Bonjour David,

    Très bon article, merci à vous pour ce partage 🙂

    Je voulais vous demander, quel serait selon vous le meilleur canton pour une création d’entreprise PME (en terme d’impôt essentiellement) ?

    Cordialement

    1. Bonjour Sophie,
      Le mieux serait que je vous mette en relation avec un professionnel dont c’est le métier, car suivant la nature de l’activité, il peut y avoir plus ou de facilités à s’installer. Si cela vous convient, dites-le moi et je vous écris.

  11. Bonjour je suis d’origine d’origine algerien d’ôter dune expérience de 5 ans dans la communication marketing et j’aimerais savoir si il y’a une porte ouverte pour limigration et si c’est oui c’est quoi la procédure a suivre

    1. Bonjour,
      N’étant pas prioritaire sur le marché du travail (car non Suisse et non européen) et ayant une activité qui n’est pas particulièrement recherchée, je pense que vous n’avez pratiquement aucune chance d’avoir le permis de travail.

  12. Bonsoir monsieur, nous allons bientôt à.neufchatel, est ce que vous auriez une adresse où nous pourrions aller nous renseigner pour une éventuelle immigration en suisse?
    D avance je vous remercie.

    1. Bonjour,
      Je suppose que vous aurez besoin d’en savoir un peu plus sur… à peu près tout 🙂 Je vous propose déjà de démarrer avec mon livre “Travailler et vivre en Suisse“. Si vous souhaitez un accompagnement plus personnalisé, nous pouvons soit vous accompagner, soit vous diriger vers des personnes compétentes, selon vos besoins. Je me permets de vous contacter dans ce sens en direct par messagerie.

  13. Bonjour! Je suis de nationalité hors EU et mon épouse est française. Je suis diplômé d’un Brevet de Technicien Supérieur en Réseaux et Télécoms. Nous souhaitons nous installer à Neuchâtel. Pensez-vous qu’avec mon domaine de formation, je puisse trouver un emploi? Et même si tel ne soit pas le canton de Neuchâtel et dans d’autres cantons suisses?

  14. Chers tous
    il faut cesser de croire que la Suisse est un Eldorado.
    C est faux.
    Vous ferez les boulots que les Suisses ne veulent pas faire et ne serez pas appréciés..
    Vous serez souvent sur siège éjectable et vous regretterez.
    Vous ferez du trajet ,des heures plus conséquentes .
    Réfléchissez bien.
    Rien ne vaut son pays.
    Une frooze déçue.

    1. Je ne crois pas que la Suisse soit un Eldorado et je ne crois pas qu’il faille généraliser : votre affirmation concerne probablement une partie des personnes, mais clairement pas tout le monde. Je connais nombre d’étrangers – y compris moi-même – qui sont dans de très bonnes situations et indépendamment du métier d’ailleurs.

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