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Horlogerie en Suisse : état de santé du secteur

Un secteur touché par le ralentissement économique, mais pas tant que ça

Le salon de la Haute Horlogerie qui a ouvert ses portes à Genève la semaine passée a fait triste mine : le secteur a été très touché novembre 2008, voyant ses exportations baisser de plus de 15% dans son ensemble.

Les entreprises de l’industrie horlogère étant naturellement assez discrètes, il n’est pas toujours facile de savoir ce qu’il en est réellement.

Le secteur se porte malgré tout encore relativement bien. En fait, le secteur a connu ces dernières années une croissance à deux chiffres, alors plutôt que de parler de crise, on préférera mentionner une croissance moins forte que les années précédentes. S’il ne faut pas nier les effets du ralentissement, on reste globalement plutôt positif, même si les mois qui viennent, et l’année 2009 en particulier, inquiètent.

Enfin, le secteur est majoritairement exportateur. Or, ces derniers mois, les fluctuations des monnaies ont été telles que beaucoup d’entreprises du secteur ont mécaniquement été impactées. On notera en particulier l’effet “valeur refuge” du franc suisse qui, en cette période de crise, s’apprécie par rapport aux autres monnaies, dont l’euro, ce qui impacte négativement les exportations.

Perspectives économiques pour 2009

Les experts restent positifs, notamment  grâce à la structure même de cette industrie : les produits sont en général de haute, voire de très haute qualité, et les clients sont répartis dans le monde entier, y compris dans les pays où le ralentissement économique se fait moins sentir (l’Asie notamment, avec la Chine, Hong-Kong…).

Les résultats de l’industrie horlogère sont largement portés par les montres de luxe, qui représentent environ 60% des ventes en valeur. Ainsi, selon les experts, ce sont les montres ayant une image de grande qualité et associées à une marque forte qui s’en sortiront le mieux en 2009.

Malgré une année 2008 en demie-teinte, les ventes de l’industrie horlogère n’ont été que peu affectées, certaines entreprises ayant leur carnet de commande rempli jusqu’à fin 2009.

Pour 2009, les experts prévoient un ralentissement des ventes, mais pas un effondrement.

Des perspectives d’emploi qui restent positives

En termes d’emplois, les effectifs de l’industrie horlogère ont augmenté de 10% en 2008 (soit environ 40 000 employés, dont plus de 50% dépendent de 20 entreprises). Le secteur devrait également observer une croissance des effectifs en 2009, mais beaucoup moins forte.

Informations sur quelques grandes entreprises du secteur de l’Horlogerie

  • Le premier groupe a avoir annoncé des résultats en demie teinte a été le groupe Richemont, avec du chômage partiel pour les employés travaillant pour sa marque Cartier, et reste plutôt pessimiste pour l’année 2009.
  • Rolex , qui emploie 6000 salariés (dont 4000 sur le seul canton de Genève) a pour sa part récemment indiqué dans un communiqué de presse que le groupe ne reconduirait pas les contrats de durée déterminée et les contrat temporaires. Symptome de la baisse d’activité, Rolex a indiqué également qu’elle serait amenée à réduire très légèrement ses effectifs, mais sans licenciement (départs naturels).
  • Swatch Goup, la locomotive du secteur horloger, a annoncé des résultats 2008 qui n’ont pas connu les mêmes progressions que l’année passée (qui fut une année record). En 2008, la fin d’année a été très difficile, mais cela n’a pas empêché le groupe au final d’augmenter son chiffre d’affaires de 4,3% par rapport à l’an passé (soit 5,96 milliards de francs suisses).

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

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