Dans une étude menée par Mobility Academy en 2014 et relayée par le Touring Club Suisse (TCS), la Suisse serait le pays d’Europe ayant le moins de places de stationnements, en comparaison du nombre de véhicules immatriculés dans le pays. Sur plus de 20 pays européens analysés, la Suisse n’aurait que 84 places de parcs à proposer pour 1000 véhicules en circulation, contre 283 pour la Grèce ou 270 pour la Suède. A titre d’exemple, la France est le 2ème pays le plus mal loti avec 86 places pour 1000 véhicules, et l’Allemagne 183.
On sait également que la recherche d’une place de parc représente plus de 30% du trafic de véhicules observé en ville : cette carence de places est donc un véritable problème pour les villes suisses. Si on ajoute à cela le nombre de véhicules des travailleurs frontaliers (non immatriculés en Suisse et donc inscrit dans les statistiques présentées), on imagine facilement que les résultats proposés par Mobility Academy positionnent la Suisse encore plus loin dans le classement.
La nouvelle loi sur l’immigration votée début février aura peut-être un impact sur le nombre d’étrangers et donc sur le nombre de véhicules, mais les problèmes de stationnement et de trafic ne devraient pas s’améliorer de manière significative.
Dans la plupart des villes suisses, si vous avez le choix, nous vous conseillons de privilégier les transports en commun : ils sont en général d’excellente qualité, fréquents, et à l’heure (que l’on parle du rail, du bus ou des tramway). Malheureusement, ils ne sont pas forcément accessibles de partout, et pas forcément pratiques pour tout le monde. Par exemple, pour beaucoup de frontaliers, la solution des transports en commun n’est simplement pas possible, tout comme les personnes qui travaillent en Suisse en horaires décalés.
Pour ces personnes, il existe plusieurs solutions, plus ou moins coûteuses et plus ou moins pratiques (liste non exhaustive) : Parking d’entreprise pour les plus chanceux, Parking P+R (s’ils sont disponibles), Parking public (en général très coûteux et pas toujours disponibles), co-voiturage… Pour les Parking et solutions P+R, des abonnements mensuels permettent pour quelques dizaines à quelques centaines de francs suisses par mois de parquer son véhicule. Le problème dans ce cas est qu’il n’est pas toujours possible d’avoir de la place, et que selon l’utilisation de votre véhicule le fait de prendre un abonnement mensuel est pratique mais pas intéressant sur le plan financier.
J’aimerais vous présenter aujourd’hui une possibilité supplémentaire qui peut être intéressante pour certains utilisateurs : les bourses de places de parc privées. Les bourses de places privées sont des sites qui mettent en relation des personnes ou entreprises ayant des places de parc disponibles avec des automobilistes qui en cherchent. Les tarifs sont fixés par le loueur. Ce que nous avons observé va, selon le site, va de 2 francs suisses de l’heure à 10 francs suisses de l’heure. Beaucoup d’offres se situent entre 2,5 et 3 francs de l’heure. Ces solutions peuvent être pratiques si vous n’arrivez pas à trouver de la place (parking complet) ou s’il n’y a pas de parking à proximité du lieu où vous vous rendez.
Bonjour,
Merci, vous tombez à pic !
je suis arrivé hier à Lausanne, j’ai essayé toute la matinée de trouver une solution pour la voiture.
Déplacée 2 fois ce matin en zone bleue, puis direction Office de la Circulation et du Stationnement pour un P+R, qui selon leurs dires ne s’adresse que pour les pendulaires, puis demande de macaron qui m’a envoyé d’abord m’enregistrer à l’état civil, là il me manquait mon certificat de divorce…
Bref, ma voiture est dans un parking un peu à l’extérieur, il m’en coûtera 6Frs jusqu’à lundi matin 8h…
Je compte y retourner pour tenter à nouveau le P+R pour ce premier mois, et explorer les nouvelles voies que vous exposez.
Merci pour votre livre, qui m’a judicieusement éclairé ces derniers mois, et qui m’accompagne encore.