Une étude qui montre ce que le secteur bancaire apporte à la Suisse

Sur le plan économique, le secteur bancaire a bien évidemment un rôle très important en Suisse et est notamment l’un de ceux qui propose le plus d’offres d’emploi en Suisse, y compris aux travailleurs étrangers (qu’ils vivent en Suisse ou soient frontaliers) .Sur le plan local, c’est encore plus vrai puisque notamment un canton comme Genève dépend fortement de ce secteur, notamment par le biais de la gestion de fortune dont le canton s’est fait une spécialité.

Une étude récente fait un état des lieux de ce que le secteur bancaire suisse génère, tant en création de valeur qu’en emplois. Cette étude ne tient pas compte du secteur des assurances.

Ce que les banques suisses apportent de manière directe dans l’économie du pays

Les banques et établissements financiers (hors secteur de l’assurance en Suisse) emploient 235 000 personnes et contribuent à la création de valeur dans le PIB (Produit Intérieur Brut, qui est une mesure de la richesse d’un pays) à hauteur de 60 milliards de francs suisses.

Au cours des 20 dernières années, presque 30% de la croissance du PIB est due au secteur bancaire. Et fait relativement étonnant, malgré 2 crises financières mondiales, le secteur a bénéficié d’une croissance de 3,5% par an en moyenne (pour comparaison, l’économie suisse dans son ensemble a bénéficié d’une croissance moyenne pendant cette même période de 2,4%).

Si on examine l’impact du secteur lors des crises financières, il est certain que les banques suisses ont eu un effet très négatif sur l’économie suisse, mais avec un effet limité dans le temps. Par exemple, lors de la dernière crise financière mondiale, le secteur a impacté négativement la création de valeur de l’économie suisse de 10% en 2008 et 2009, avec par ailleurs un nombre relativement important de licenciements, notamment de la part des grandes banques UBS et Crédit Suisse. Toutefois, on a pu observer à quel point le secteur pouvait rebondir, puisque dès 2010, il a été l’un des secteurs les plus dynamiques en termes de recrutement.

Au total, le secteur bancaire contribue à hauteur de 20% de la création de valeur totale de l’économie helvétique

Les banques suisses stimulent également d’autres secteurs d’activité, de manière indirecte. Par exemple, la branche informatique bénéficie d’importantes retombées du secteur bancaire et financier (emploi, achat de services et de matériel). L’étude a tenu compte de toutes ces retombées indirectes, et estime :

• à 28 milliards de francs suisses  supplémentaires la création de valeur supplémentaire. Si on cumule avec les 60 milliards, cela revient à dire que presque 20% de la création de valeur totale de l’économie suisse est due au secteur de la banque.
• que 294 000 emplois supplémentaires sont générés indirectement par le secteur. Au total (emplois directs et indirects), cela représente 12% des emplois du pays.
• que 14% des recettes fiscales encaissées par le pays proviennent du secteur bancaire et financier (calcul effectué sur 10 ans, à partir des impôts payés par les particuliers employés par le secteur et par les entreprises financières)

L’étude relève également l’intérêt du secteur pour l’économie en général, et son rôle dans le financement des entreprises, industrielles et de services, pour le développement de celles-ci.

Pour plus d’informations, vous pouvez télécharger l’étude de  BAKBASEL sur la place financière suisse (pdf)

News – 24 mars 2011