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Perspectives 2012 en Suisse : faible croissance, pas de chômage massif

La Suisse, pays fortement exportateur (un franc sur 2 du PIB dépend des exportations), souffre depuis plusieurs mois : la cherté du franc suisse, par rapport au dollar et à l’euro rend les produits suisses moins compétitifs à l’exportation, et la faiblesse de la demande de ses principaux partenaires commerciaux, les pays de l’Union européenne, Allemagne, Italie et France en tête, vient encore affaiblir davantage l’économie suisse.

La santé économique d’un pays ayant un impact direct sur le marché du travail, ces informations auront donc un intérêt tout particulier pour ceux qui veulent travailler et trouver un emploi en Suisse en 2012, et notamment les travailleurs étrangers (frontaliers en Suisse et expatriés).

La croissance du PIB en Suisse pour 2012 est estimée à 0,5%

D’après les experts d’économiesuisse, la croissance suisse tirera sa force principalement de sa consommation intérieure (la consommation des ménages et des entreprises) qui devrait rester soutenue. L’immigration jouera un rôle majeur dans cette croissance, et un taux d’inflation relativement faible pour 2012 couplé à une légère augmentation des salaires devrait permettre aux ménages d’augmenter leur pouvoir d’achat (et donc leur consommation).

Le franc fort : un problème majeur pour l’économie aux nombreuses conséquences

Depuis quelques mois, le franc suisse fort étouffe littéralement l’économie suisse. Malgré les mesures prises par la Banque Nationale Suisse (BNS) de limiter à 1,20 CHF la valeur de l’euro (et ainsi l’évolution de l’EUR CHF), le franc suisse reprend, dans ses périodes économiques très troublées. Face à cette situation, les entreprises suisses se sont adaptées et ont adopté plusieurs mesures afin de rester compétitives : elles ont notamment acheté plus à l’étranger et, ont, pour certaines, arrêté de recruter du personnel. Tout ceci a notamment eu des conséquences sur le dynamise de l’économie helvétique.

Les secteurs les plus touchés sont : les secteurs exportateurs, comme l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, l’industrie des machines et l’industrie chimique, mais également le secteur du tourisme (un franc suisse fort rend les prestations touristiques en Suisse plus coûteuses, en comparaison internationale, pour les étrangers), ainsi que le commerce de détail.

L’industrie pharmaceutique est particulièrement touchée, dans la mesure où de nombreux pays européens, ainsi que les Etats-Unis souhaitent réduire significativement leurs dépenses dans ce domaine. Certaines entreprises, comme Roche et récemment Novartis ont par ailleurs fait part de leurs inquiétudes sur ce point et ont anticipé, par des délocalisations, les conséquences de cette baisse d’intensité économique.

Dans beaucoup de ces secteurs, il est probable que la croissance soit nulle ou négative en 2012.

Les secteurs d’activité qui sortiront le mieux en 2012

Le secteur du Bâtiment et du Génie civil devraient connaître une bonne croissance en 2012 selon les experts. Par ailleurs, les secteurs des services informatiques, du conseil, le secteur des assurances, et celui des transports devraient s’en sortir relativement bien l’année prochaine.

Faible augmentation du chômage en 2012

Malgré cette situation difficile et cette croissance économique en demi-teinte en 2012, l’emploi en Suisse devrait se maintenir à un niveau satisfaisant : le taux de chômage, actuellement à 3,1%, est estimé en moyenne à 3,6% en 2012, ce qui reste très raisonnable. Il n’y aura vraisemblablement pas une explosion du nombre de chômeurs en Suisse, comme cela est prévu dans beaucoup de pays de la zone euro. Les économistes notent également que la demande pour les travailleurs qualifiés se maintiendra en Suisse pour l’année 2012, malgré les incertitudes, mais pas forcément dans tous les secteurs économiques.

Même si la Suisse prévoit une faible croissance pour 2012, ce sera une croissance tout de même, alors qu’on s’attend à stagnation, voire pire, pour la plupart des pays de la zone euro.

Sources :

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

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