Le peuple suisse votera le 8 février sur 2 sujets en relation avec les accords bilatéraux :
- la reconduction de l’accord entre la Suisse et les pays de l’Union européenne
- la mise en oeuvre de l’accord entre la Suisse et la Roumanie et la Bulgarie
Ce vote très important fait débat en Suisse : le sujet est sensible car il concerne l’immigration, et il est régulièrement détourné de son contexte par les partis nationalistes.
Pragmatiques sur les questions économiques, les Suisses ont cherché à mesurer de manière certaine l’impact de la libre circulation des personnes (qui permet aux entreprises suisse d’embaucher très facilement des travailleurs étrangers).
Depuis fin 2008, c’est chose faite : 2 études sont sorties, chacun mesurant l’apport des travailleurs étrangers de façon assez concodrante selon le quotidien Le temps :
- selon le centre de recherches culturelles de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, le gain de PIB apporté par les travailleurs étrangers est de 0,16% par an, soit 1% depuis 2002, ce qui représente un gain de 5,5 milliards de francs suisses.
- selon l’étude de la BNS (Banque Nationale Suisse), l’apport de croissance des travailleurs étrangers serait de 0,91% par an.
Cette étude montre également que le niveau général de formation des immigrants s’est amélioré grâce aux accords bilatéraux depuis 2004 : près de 60% d’entre-eux possèdent une formation supérieures (il n’est que de 20% pour ceux qui se sont installés en Suisse avant les accords bilatéraux). Et selon les analystes, cette augmentation de la formation est bénéfique pour la Suisse à tous les niveaux : les postes de haut niveau créent plus d’emploi “périphériques”, ces personnes consomment plus et favorisent donc aussi la croissance du PIB du pays par la consommation.
Enfin, sur le plan général, on a observé la création de 150 000 emplois grâce aux accords. Dans ces études, les travailleurs étrangers résidents (permis B , permis C ou permis L ) et frontaliers (permis G ) sont concernés.
Pour le vote du 8 février, la très grande majorité des acteurs économiques, le gouvernement et syndicat appellent le peuple suisse à voter oui.