Immigration en Suisse : les chiffres 2008

Le Bureau fédéral des Migrations vient de sortir son rapport sur les migrations d’étrangers en Suisse pour l’année 2008.

Sur près de 7,6 millions d’habitants en Suisse, plus de 1,6 millions sont de nationalité étrangère, ce qui représente 21,4% de la population. Par rapport à l’année précédente, ce sont les ressortissants de l’Union européenne et de l’AELE qui se sont le plus installés en Suisse (+6,8%). Le nombre d’expatriés des autres pays (états tiers) a pour sa part plus faiblement augmenté par rapport à 2007 (+0,4%). Ces chiffres ne concernent pas les travailleurs frontaliers en Suisse, qui ne sont pas comptabilisés dans cette statistique.

Des expatriés européens majoritairement présents en Suisse

Les nationalités étrangères les plus présentes en Suisse sont :

– les italiens (17,7%)

– les allemands (14,2%)

– les portugais (12%)

– les serbes (11%)

– les français (5,2%)

60% des expatriés de l’Union européenne s’installent en Suisse pour travailler

En termes de flux migratoires, plus de 113 000 expatriés en provenance de l’Union européenne et de l’AELE ont immigré en Suisse en 2007, 60% d’entre-elles pour y travailler .

Les nationalités qui se sont le plus implantées en Suisse en 2007 sont :

– les allemands (+31 463 personnes)

– les portugais (+13 844)

– les français (+8 163)

Le secteur des services recrute le plus d’expatriés de l’Union européenne

Les expatriés en provenance de l’Union européenne et de l’AELE qui se sont installés en Suisse pour y travailler ont été embauchés dans les secteurs suivants :

– le secteur des services (pour 72% des ressortissants des 17 pays “historiques” de l’Union europénne et de l’AELE, et  65% pour les ressortissants des 8 pays de l’Est de l’Union européenne).

– le secteur de l’industrie et de l’artisanat : respectivement 26% et 18%

– l’agriculture : respectivement 2% et 17%

Les expatriés d’Etats tiers : en augmentation en 2008, et majoritairement indiens, américains et canadiens

Les expatriés en provenance d’Etats tiers (les pays qui ne font ni partie de l’Union européenne ni de l’AELE) n’ont pas les mêmes facilités pour obtenir le permis de travail qui leur permet de travailler en Suisse, car ils sont soumis au protectionnisme du travail et aux quotas de permis. Malgré tout, le nombre de permis accordés en 2008 est en nette augmentation (+24% par rapport à l’année précédente) et a concerné plus de 8 800 personnes.

Les secteurs d’activité qui ont le plus recruté d’expatriés ressortissants d’Etats tiers sont les suivants :

– services informatiques (plus de 27% des demandes)

– industrie chimique et pharmaceutique (près de 10% des demandes)

– industrie des machines et des appareils électriques (près de 10% des demandes)

Beaucoup des ressortissants d’Etats tiers travaillant dans les services informatiques sont des employés indiens détachés en Suisse pendant une période déterminée (2 ans maximum).

Par rapport aux années précédentes on observe une certaine stabilité dans la répartition des nationalités d’Etats tiers : les indiens ont représenté en 2008 près de 30% des admissions, les américains 18%, les canadiens près de 7%.

Les demandes d’autorisation pour des ressortissants d’Etats tiers donne une bonne idée de la santé économique d’un secteur d’activité, qui doit alors se tourner vers une main d’oeuvre étrangère et extra-communautaire pour assurer sa croissance. Ainsi, en 2008, la demande pour les secteurs de l’industrie et des services est restée élevée, comme pour les années précédentes, alors que les secteurs des services financiers, de l’exportation de marchandises et des investissements ont montré des signes de ralentissement.

Nous vous rappelons que dans tous les cas, le permis de travail en Suisse est obligatoire .

Voir également notre page “Principaux permis de travail en Suisse ”

Source : rapport sur les migrations 2008 de l’Office fédéral des migrations (document plus disponible en téléchargement, note du 12/11/10)

News – mardi 26 mai 2009