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Opportunités d’emploi pour les ingénieurs en Suisse

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    On le savait depuis longtemps : les entreprises suisses manquent de personnel qualifié. Les ingénieurs font notamment parti des catégories de salariés recherchés en Suisse. Une étude récente, publiée par l’association patronale economiuesuisse et l’association Swiss Engineering UTS fait un état des lieux précis de cette pénurie et de la situation des ingénieurs en Suisse, dont nous vous proposons une synthèse.

    En Suisse, 2,6% des salariés sont des ingénieurs

    D’après une étude menée auprès des ingénieurs dans plusieurs pays d’Europe, un peu plus de 2,7% des salariés en Suisse travaillent dans des secteurs en relation avec l’ingénierie, et selon les données de l’OCDE, 2,6% des salariés en Suisse sont des ingénieurs (la moyenne européenne étant de 2,14%, la Finlande, l’Allemagne et la France occupant respectivement les 1ère places du classement, avec des taux de 3,19%, 3,12% et 2,94% d’ingénieurs).

    On trouve donc en Suisse une proportion relativement importante d’ingénieurs, et ce d’autant qu’entre 2000 et 2014, la proportion d’ingénieurs parmi la population active est passée de 1,4% à 2,6%.

    Du côté des candidats, on observe une augmentation du nombre de personnes titulaires d’un diplôme d’ingénieur issu d’une formation suisse pendant cette même période, mais cette augmentation est inférieure à la moyenne. En clair, la proportion d’ingénieur formés en Suisse augmente, mais pas suffisamment pour couvrir les besoins des PME et entreprises suisses.

    Il manque en Suisse entre 20 000 et 50 000 ingénieurs

    D’après les dernières estimations, il manquerait en Suisse entre 20 000 et 50 000 ingénieurs à terme, avec l’hypothèse d’une croissance économique de 2% et une immigration (solde entre les étrangers qui arrivent et ceux qui partent) de 40 000 personnes.

    Voici, par domaine, les pénuries observées (en mars 2009, dernières informations disponibles) :

    • Informatique : près de 3 690 ingénieurs
    • Technique : près de 4 350 ingénieurs
    • Construction : plus de 4 100
    • Chimie et sciences de la vie : près de 1 000
    • Autres domaines : près de 890

    Dans le tableau ci-dessous, vous pourrez voir dans quels secteurs la pénurie d’ingénieurs est la plus forte

    Informatique Informatique 3688
    Technique Génie électrique 1085
    Technique Génie mécanique 930
    Technique Microtechnique 862
    Technique Ingénierie de gestion 185
    Technique Autres domaines de l'ingénierie 1287
    Construction Génie civil 2879
    Construction Planifications et mesures 508
    Construction Architecture 784
    Chimie et sciences de la vie Chimie et génie des procédés 94
    Chimie et sciences de la vie Biotechnologie et sciences de la vie 374
    Chimie et sciences de la vie Technologie pharmaceutique et médicale 530
    Autres domaines Géographie -15
    Autres domaines Sciences exactes 191
    Autres domaines Autres 691

    On observe ainsi que les secteurs d’activité n’attirent pas tous les ingénieurs de la même manière. Parmi les secteurs les plus boudés, l’industrie, qui a vu la proportion d’ingénieurs passer de 50% en 1980 à 26% en 2000, au profit de secteurs plus orientés vers les services, comme le secteur de la Finance ou celui du Conseil par exemple.

    Une pénurie d’ingénieurs qui va empirer dans les années à venir

    La pénurie d’ingénieurs est déjà une réalité depuis plusieurs années, mais elle devrait empirer dans les années à venir pour plusieurs raisons : la démographie et les besoins liées aux évolutions technologiques.

    Le vieillissement des ingénieurs en Suisse

    Les ingénieurs en activité en Suisse sont vieillissants : plus de 45% des ingénieurs ont plus de 45 ans (en moyenne en Europe, ce pourcentage est d’un peu moins de 39%, et d’un peu moins de 38% en France).

    De fait, le nombre d’ingénieurs « disponibles » sur le marché du travail est actuellement, en Suisse, très bas. Compte tenu de ce facteur de vieillissement, il risque de se détériorer encore plus dans le temps. En effet, le taux de remplacement (indicateur qui permet de savoir combien d’ingénieurs sont « disponibles » pour le remplacement d’un ingénieure partant en retraite) était déjà de 1,5% (dernier taux connu) en 2000 en Suisse (soit l’un des plus bas d’Europe), contre 2,4% en France par exemple.

    Les évolutions technologiques qui stimulent les besoins en ingénieurs

    Les évolutions technologiques, qu’elles soient issues du secteur industriel ou des service, devraient également stimuler le besoin de personnel ingénieur dans les années à venir.

    Aussi, la combinaison de ces facteurs permet de raisonnablement estimer que les besoins en ingénieurs en Suisse vont croître de manière significative, et que la pénurie va encore s’accentuer.

    Les métiers et formation dans l’ingénierie n’attirent pas les femmes

    Il semblerait que le métier d’ingénieur n’attire que peu les femmes en Suisse (en 2013, on ne comptait que 7% de femmes ingénieurs). Ce manque d’attrait des femmes pour les métiers d’ingénieurs et scientifiques en général aggrave bien évidemment la la pénurie déjà existante.

    Par ailleurs, l’étude remarque depuis plusieurs années qu’il existe des différences de salaires entre hommes et femmes ingénieurs, même si les analystes estiment – sans pouvoir le prouver – que ces différences ne sont pas forcément liées au sexe.

    Le recrutement des ingénieurs étrangers

    En Suisse, la vague de recrutement d’ingénieurs étrangers n’a réellement commencé de manière significative qu’en 2006, date à laquelle la proportion d’ingénieurs étrangers recrutés en Suisse a été plus importante que la moyenne des autres professions. On remarque d’ailleurs bien dans le graphique ci-dessous, qui reprend le nombre personnes étrangères travaillant dans les domaines de l’ingénierie et de l’informatique, entre 2000 et 2007.

    Ingénieurs en Suisse

    Plus concrètement, les ingénieurs étrangers, notamment allemands et français, sont appréciés par les sociétés suisses, celles-ci considérant que le niveau de formation de ces professionnels est en général bon.

    Cependant, l’étude insiste sur le fait que le nombre de candidats étrangers ayant le profil ingénieurs qui sont recrutés n’est pas non plus suffisant, notamment pour des raisons de langues (en Suisse alémanique, il est souvent nécessaire de parler Allemand, et Français en Suisse romande), et également pour des raisons liées au nombre d’ingénieurs disponibles dans les pays eux-même : que ce soit en Allemagne ou en France, il existe une pénurie d’ingénieurs, ce qui ne facilite pas le recrutement des entreprises suisses. Les opportunités de recrutement pour un étranger sont donc réelles, mais limitées par le secteur d’activité mais aussi (et surtout) par la maîtrise de la langue et la volonté de bouger sur le plan géographique (par exemple, un ingénieur français sera peut-être limité dans sa recherche d’emploi s’il ne recherche qu’en Suisse romande, selon sa spécialité).

    Le salaire des ingénieurs en Suisse

    Le niveau des salaires des ingénieurs en Suisse est le reflet de ce qui se passe dans les branches en général : on observe des différences parfois très importantes, pour un même métier, selon le secteur, la formation, la taille de l’entreprise et l’âge. On observe également des différences de salaires très nettes entre les différentes spécialisations d’ingénieurs.

    Plus l’entreprise est grande, plus le salaire de l’ingénieur est élevé

    Si on prend comme référence le salaire médian, on constate par exemple que le salaire médian le plus faible se situe logiquement dans les entreprises de petite taille (moins de 10 salariés, salaire médian de 105’000 francs suisses bruts annuels), et que le plus élevé se situe dans les entreprises de plus de 1000 personnes, avec un salaire médian de 121’000 francs suisses.

    L’influence de la formation sur le salaire des ingénieurs en Suisse

    On constate également une influence importante de la formation : plus la formation est qualifiante, plus le salaire est élevé, pour un même groupe d’âge d’ingénieurs.

    Par exemple, pour des ingénieurs de moins de 35 ans, le salaire de base est de 84’000 francs suisses pour les titulaires d’un bachelor ou master HES, alors qu’il est de plus de 100’000 francs suisses pour les titulaires d’un diplôme HES / ETS, d’un Master d’université ou d’une école polytechnique fédérale ou d’un Doctorat.
    Fait intéressant à noter : sauf pour la classe d’âge de plus de 55 ans, les formations qui proposent les meilleures rémunérations sont les formations continues de Master. La Suisse reste, dans les faits, fidèle à l’importance que le milieu économique accorde à la formation professionnelle.

    Un salaire de CHF 145’000 en fin de carrière en moyenne

    Concernant l’âge, en moyenne et tous secteurs et spécialités confondus, le salaire annuel brut va de 80’000 francs suisses à environ 145’000 francs suisses. C’est entre 30 et 50 ans que l’augmentation de salaire est la plus importante dans la carrière de l’ingénieur.

    Les ingénieurs les mieux payés sont les ingénieurs de gestion

    Toutes classes d’âges confondues, ce sont les ingénieurs de gestion qui sont le mieux payés, avec un salaire brut compris entre 99’000 francs suisses (pour la classe d’âge des moins de 35 ans) jusqu’à 152’000 francs suisses pour les plus de 55 ans.

    Par exemple, pour les ingénieurs du secteur des télécommunication les salaires sont les plus élevés, et pour les architectes et ingénieurs en sciences de l’environnement, les salaires sont les plus bas.

    Retrouvez ci-dessous le détail par branche :

    Bâtiment 91 000 111 000 137 000
    Chimie - Pharmacie 110 000 131 000 168 000
    Industrie électrique 104 000 121 000 151 000
    Chauffage - vent. - climat. 102 000 117 000 137 000
    Informatique 110 000 130 000 148 000
    Finances 120 000 147 000 192 000
    Services 94 000 124 000 147 000
    Biens de consommation 111 000 134 000 160 000
    Machines - Métaux 98 000 115 000 138 000
    Génie médical, medtech 110 000 128 000 156 000
    Administration 103 000 119 000 136 000
    Télécommunications 106 000 136 000 156 000
    Transports 100 000 119 000 136 000
    Enseignement 97 000 127 000 144 000
    Autres 96 000 117 000 145 000
    Toutes les branches 100 000 120 000 147 000

    source : Swiss Engineering UTS, données 2015-2016

    Interprétation : le salaire médian signifie que 50% des ingénieurs ont un salaire supérieur à ce montant, et 50% un salaire inférieur. Les indicateurs de salaire minimum et maximum sont des indicateurs qui permettent de savoir, pour un secteur donné, quel est le salaire minimum et le salaire maximum observés. Attention, ces indications ne tiennent pas compte de l’âge, ni de l’expérience des ingénieurs des branches. Selon le profil d’ingénieur, et surtout l’expérience, il peut y avoir des différences de salaires significatives au sein d’un même secteur.

    1 ingénieur sur 4 en situation de chômage en Suisse retrouve facilement un emploi

    Un indicateur intéressant concerne les ingénieurs qui se trouvent au chômage : les chiffres marquent de manière effective la pénurie et la difficulté des entreprises à recruter certains profils d’ingénieurs.

    • 1 ingénieur sur 4 au chômage n’a pas eu  à postuler pour retrouver un emploi sur le marché suisse
    • 1 ingénieur sur 4 a envoyé moins de 6 candidatures avant de retrouver un emploi
    • un peu plus d’un ingénieur sur 10 a dû faire plus de 10 postulations avant de retrouver un emploi

    Enfin, depuis 2 ou 3 ans, on retrouve sur le marché de l’emploi en Suisse de plus en plus de profils ingénieurs, et les recruteurs ont accès à d’excellents profils : la concurrence pour les candidats s’est donc accrue sur le marché de l’emploi suisse.

    Envisager l’expatriation en Suisse quand on est un ingénieur étranger

    La qualité de vie en Suisse n’est plus à prouver, tout comme les conditions de travail qui sont jugées excellentes dans de nombreuses études internationales. Beaucoup se demanderont s’il vaut mieux être frontalier ou résident. Ou s’il est plus intéressant de travailler dans une entreprise du canton de Genève, Zurich ou Vaud. Le plus important à notre sens est de se faire une 1ère idée du marché, des conditions et des opportunités :

    • Consultez les job boards suisses pour voir si le marché recherche des profils comme le vôtre : ce n’est pas forcément le meilleur indicateur mais cela permet déjà  de se faire une idée (si vous retrouvez plusieurs annonce qui correspondent à votre profil, c’est déjà un bon indicateur).
    • Commencez à prendre quelques contacts sur LinkedIn et via votre alumni. En bref, activez votre réseau, car c’est ça qui fera très probablement la différence.
    • Une fois que vous commencez à avoir quelques contacts et un peu de visibilité, faites une 1ère estimation de votre salaire car le danger, quand on est étranger, et de se voir proposer un salaire qui ne correspond pas au marché.
    • Commencez par prendre conscience que la Suisse est un pays à part entière, très spécifique dans sa manière d’aborder les relations de travail et le rôle du salarié au sein d’une équipe et de l’entreprise, et que les aspects culturels sont importants : c’est un aspect non négligeable qui peut compromettre une expatriation en cas d’inadaptation.
    • Prenez de l’avance et mettez toutes les chances de votre côté avec le guide de référence « Travailler et vivre en Suisse : guide pratique pour les résidents et frontaliers« , ouvrage rempli de conseils et astuces pour la recherche d’emploi et la vie sur place.

    Nous pouvons également vous aider en vous accompagnant sur la rédaction de votre CV, d’une lettre de motivation, ou encore du coaching pour l’entretien.

    Plus d’informations sur les ingénieurs en Suisse

    Rubrique

    David Talerman

    Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.
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    46 réflexions sur “Opportunités d’emploi pour les ingénieurs en Suisse”

    1. Bonjour, Je suis ingénieur industriel de nationalité espagnole, je habite à Genève. Je recherche emploi en Suisse romande depuis plus de deux moins, je parle anglais courament, et je n’ai rien trouvé… tous ces études sont d’ailleurs intéresants mais la réalité c’est bien différente…

      1. Bonjour Jabel,

        Ce n’est pas parce que la Suisse a besoin d’ingénieurs qu’elle prendra forcément tous les ingénieurs disponibles sur le marché.
        Les raisons de vos échecs peuvent être multiples : secteur saturé (trop d’ingénieurs et pas assez de postes), spécialité qui n’intéresse pas les entreprises suisses, mauvais cv ou mauvaise lettre de motivation, mauvais comportement en entretien, délimitation géographique (par exemple, un candidat peut ne pas vouloir travailler en Suisse alémanique alors que s’est précisément là-bas que les entreprises recherchent des candidats dans sa spécialité)…
        Il faut d’ailleurs plus souvent chercher ce qui ne fonctionne pas dans sa propre candidature, c’est souvent là qu’est le problème.
        Votre commentaire a l’avantage de souligner que c’est bien d’une étude qu’il s’agit, et que comme toute étude, elle a ses limites. Sur le fond, je vous garantie que les entreprises ont besoin d’ingénieurs, et que beaucoup d’entre-elles n’arrivent pas à recruter !

        1. Bonjour,

          Article très interessant, je suis ingénieurs transports (pas logistique mais mobilité, planification des transports en commun, gestion du trafic routier, etc) et je confirme que dans ce domqine tout particulièrement les entreprises ont beaucoup de difficultés à recruter, il semble qu’il n’y ait pas assez de personnes formés sur le marché…
          D’autre part je suis française et je travaille à Zurich, en Suisse allemande. D’ailleurs plusieurs bureaux d’études en transports recherchent des francophones pour développer leur marché en Suisse romande.

          1. Bonjour, merci pour cet article intéressant.

            Je suis ingénieur en électricité et je cherche à travailler en Suisse. Le principal de l’activité est il me semble du coté de Zurich. Mon niveau d’anglais est bon mais pas “anglais courant”, cela est il suffisant pour travailler en Suisse allemande ? quels arguments puis-je donner au recruteur pour qu’ils m’embauche malgré cela ?
            merci d’avance.

            Question pour Claire : Pourrais tu me donner les noms des bureaux d’études que tu mentionnes ?

          2. Claire,

            je suis un ingenieur civil grec, specialise’ aux transports, comme toi (management – simulation de traffic a l’aide d’ordinateur, planification de transport etc). Pour l’instant, je travaille pour une entreprise grecque, ayant 10 ans d’experience dans le domaine (nombreuses etudes en grece, ainsi qu’ en chipre), pourtant je voudrais rechercher les opportunites de vivre et travailler en suisse. Mon anglais est excellent, mon francais pas trop mal, mais je ne parle pas l’allemand…

            J’espere que vous pouviez me recommander quelques bureaux sur notre domaine…

            Merci d’avance
            Panos

          3. Claire j’ai la même question que Panos, je suis ingenieur civil, specialise dans le meme domaine et je me posais donc la meme question quelles sont les boites qui recrute en suisse je peine a trouver \

            Merci

            Sylvain

        2. Christian Ndeugueu

          Bonjour,

          Je viens d’obtenir mon diplôme d’ingénieur et j’ai éffectué un stage dans le domine de la mécanique. J’aimerai travailler en Suisse, je vaudrais donc savoir s’il y a des chances pour moi? si oui, que faut-il que je fasse?

          Cordialment,

          Christian Ndeugueu

        3. Peut-être simplement par ce que les recruteurs ne sont pas assez qualifiés pour reconnaître les bons éléments parmi les candidats. Souvent lors des interviews ils prennent les candidats de haut et il est pourtant clairement évident qu’ils ne savent pas toujours de quoi ils parlent, à part quelques généralités. Ils sont juste bons à reconnaître le standard parmi le standard et à poser les questions stupides classiques qui ne servent à pas grand chose, surtout quand tout le monde sait ce qu’il faut leur répondre. Le système d’embauche d’aujourd’hui est basé sur des méthodes obsolètes du passé au lieu d’utiliser des méthodes nouvelles proactives provenant d’un future extrapolé. Ce n’est pas en informatisant les vieilles méthodes et en jouant sur les mots clés pour exclure les candidats que l’on a amélioré quoi que ce soit, bien au contraire. Aujourd’hui les recruteurs font la pluie et le beau temps à partir de leur niveau de compétence limité, qui n’a bien souvent rien à voir avec l’excellent niveau des candidats ingénieurs qu’ils doivent engager, cela donne finalement n’importe quoi. On engage des frontaliers bon marché, sans trop de connaissances, qu’il faut de surcroit former en entreprise et on laisse les gens expérimentés sur la paille, ceux qui pourraient réellement apporter un plus à l’entreprise. Les frontaliers sont aussi engagés dans les ressources humaines et créent des réseaux intra et extra entreprises en engageant prioritairement d’autres frontaliers. Les ingénieurs vivant en Suisse qu’ils soient Suisse ou étrangers cherchant un emploi sont plus chers et passent ainsi au deuxième rang. Bravo et merci le bon vieux système à la noix !

          1. Bonjour Jean-Marc,

            Merci pour ce feedback. Mais peut-on réellement généraliser ? Certains recruteurs sont en effet un peu “légers”, d’autres font au contraire très bien leur travail.
            Enfin, quand un recruteur a le choix entre des centaines de CV, il est clair qu’il rentre non plus dans un mode de sélection mais dans un mode d’élimination, ce qui suppose de faire son CV d’une manière légèrement différente…

        4. Bonjour,

          ça fait depuis plus de vingt ans que j’entends ce refrain du manque d’ingénieurs en suisse. Je ne l’ai jamais constaté, les déplacements, déménagements que les ingénieurs doivent effectuer pour obtenir une place est justement un bon indice. Et enfin je recommande à tous les employés de se syndiquer, mon avant dernier employeur était malhonnête, mes week ends je les passais à l’extérieur de la suisse et malgré mes demandes pour équilibrer ma vie rien n’a changé. Usé, déçu, je m’insurge contre ce mythe du plein emploi qui finalement ne fait que culpabiliser l’employé ou le chômeur. J’ai décidé de ne plus mettre en avant mon diplôme d’ingénieur et aspire à une vie plus sereine quitte à évoluer en dehors de la vie active. Je tiens à préciser que je ne suis de loin pas un fainéant, lors de mes études je travaillais certains soirs de semaine, tous les week-ends et lors des jours fériés. Quand je vois le résultat c’est avec dépit que j’abandonne ma carrière d’ingénieur en génie électrique (tiens la suisse est tellement active dans ce domaine qu’on est passé à deux doits du black out…). Je décourage tous les jeunes à emprunter cette voie.

          1. Merci pour ce témoignage très personnel. En fait je crois quand même qu’il existe de grandes différences parmi les employeurs. Et le marché est aujourd’hui tel qu’on peut se permettre, dans une certaine mesure, de choisir.

      2. Bonjour,

        Je suis ingénieur généraliste option génie industriel de nationalité française, je suis frontalier depuis plus de six mois et j’ai des difficultés à trouver un emploi en Suisse. Je n’ai jamais eu la chance d’accrocher un entretien avec un recruteur et je vois par cet article que la Suisse est en pénurie d’ingénieur j’ai du mal à croire à cette étude. Des études c’est bien, mais il faut que ce soit vérifiée dans la réalité. Et pour répondre à M. Talerman, comment savoir ce qu’il ne va pas dans notre candidature si on n’a aucun retour.

        1. Bonjour,

          Les besoins en ingénieurs ne sont pas les mêmes pour toutes les spécialités, ce que précise bien l’étude.
          Dans votre cas, il faut déjà valider que le marché est demandeur de profil comme le vôtre.
          Ensuite, une fois que ce point est validé, si vous n’avez pas d’entretien, c’est que c’est dans votre dossier de candidature qu’est le problème (CV et / ou lettre de motivation). C’est du moins de ce côté qu’il faut chercher.

    2. Bonjour,

      Vous parlez des problèmes de langues, est-ce globalement pénalisant pour un français recherchant un emploi en suisse de ne pas maitriser l’anglais ou l’allemand ?
      Je suis informaticien de formation, je comprends l’anglais écrit mais soutenir une conversation me paraît difficile dans ma situation actuelle.

      En tout cas, merci à vous de nous fournir ce genre d’étude très intéressante.

    3. Bonjour,

      je vais bientôt avoir mon Master 2 en MIAGE (méthode informatique appliquée à la gestion des entreprises) spécialité Nouvelles technologies et Direction de Projet ou Système d’Information Management du Risque (c’est nos deux spécialités en Master 2) en France et je suis de nationalité Sénégalaise et j’ai aussi obtenu mon DUT en Finances comptabilité. Je suis particulièrement intéressé par l’audit Informatique ou la consultance en système d’information c’est à dire travailler au sein des grands cabinet d’audit et de consultance. Je voudrais savoir si des profils comme les miens sont ont la chance pour travailler en suisse ?

      D’avance Merci.

    4. Bonjour, merci pour cet article intéressant.

      Je suis ingénieur MCSE informatique et je cherche à travailler en Suisse. . je peux m’exprimer et ecrire en anglais puisque j’ai fais mes etudes dans un pays anglophone,cela est il suffisant pour travailler en Suisse ou allemande ? quels arguments puis-je donner au recruteur pour qu’ils m’embauche malgré cela ?
      merci d’avance.

      Question pour Claire : Pourrais tu me donner les noms des bureaux d’études que tu mentionnes ?

      1. Bonjour David,

        En Suisse romande, pas de problème. En Suisse alémanique, en fait, cela dépend de l’entreprise : certaines (pas la majorité) ne communiquent qu’en anglais, d’autres pas. Après, le problème, c’est l’intégration : quand on ne parle pas la langue, c’est très compliqué…

    5. Bonjour,
      effectivement cet article est vraiment intéressant. Je travaille actuellement dans le domaine du génie parasismique appliqué au structures rencontrées dans le nucléaire. J’ai une formation d’ingénieur INSA complétée par un doctorat de troisième cycle. Mes activités sont actuellement centrées R&D, j’aimerais me rapprocher du monde des PME et à l’étranger si possible. J’ai pensé à la Suisse. Idéalement, un poste dans un PME innovante ayant des activités R&D me correspondrait. Pensez-vous qu’il y a des opportunités de la sorte en Suisse ? Si oui, auriez vous un site à me conseiller ?

      Merci d’avance,
      Benjamin

    6. Je suis de formation ingénieur ETS en génie chimique, ingénieur chimiste EPFL, docteur en chimie-physique. J’ai travaillé 6ans chez GIVAUDAN dont une année aux USA, 10 ans chez ORGAMOL dont 2 ans en France, etc. J’ai occupé respectivement les postes de chimiste de production, adjoint du CEO, directeur technique, directeur QA et directeur de site pharmaceutique. Depuis 10 ans je cherche du travail dans l’industrie en Suisse romande sans rien trouver, je vois plein d’étrangers pouvant occuper des postes que j’aurai bien voulu et qui me sont restés inaccessibles. Je trouve cette situation scandaleuse, bientôt je ne pourrai plus nourrir mes 4 enfants… Merci à la politique Suisse qui à ouvert ses frontières n’importe comment et permet ce genre d’horreur. Je serai prêt à prendre n’importe quel emploi pour m’en tirer, mais malheureusement dans les autres domaines je ne suis pas qualifié. Que faire, que vais-je devenir, que va devenir ma famille?

      1. Bonjour Jean-Marc,

        Il y a probablement des raisons objectives à cette situation. Il est vrai que l’ouverture aux pays de l’UE a eu des incidences sur le nombre de candidats, et les entreprises suisses ont du coup plus de choix. En revanche vous avez, en tant que “local” et dans un métier à valeur ajoutée, pas mal de choses à faire valoir. Il faudrait voir votre CV par exemple pour mieux comprendre, ainsi que vos prétentions, car avec les quelques lignes de votre CV que vous dévoilez, votre profil semble plutôt attractif… Avez-vous essayé de contacter un professionnel pour cela ?

    7. jean-francois carrel

      bonjour
      une remarque ,mon fils, jeune ingénieur en micro-mécanique cherchait une place de travail avec une 1ere expérience d’an et demi ,quel ne fut la grande surprise : votre candidature est très intéressante mais vous manquez D EXPERIENCES ,on en veut avec 3 ans minimum !!! et bien oui un jeune frais diplomé manque d’expérience ,bien sur .
      Peut être pourriez vous indiquer aux jeunes ou ce trouve l’école supérieure dans ce domaine .
      Ah bien sur toutes les candidatures externes d’ingénieur trentenaire et plus comble cette lacune
      Juste une autre remarque, je ne suis pas UDC, mais la Suisse( 8 mil) ne pourra pas continuer d’accueillir toute la misère ‘des chomeurs ou des désireux ‘ des pays européens en grave crise économique et sans emploi .
      Attention là on va réveiller ‘l’anti étranger’ et activer le racisme latent .

      1. Bonsoir,

        La situation n’est pas aussi “basique” que celle que vous décrivez. Les entreprises suisses, on pour beaucoup, des problèmes pour recruter des spécialistes. Et selon la connaissance que j’en ai, les problèmes concernent plus les personnes ayant des qualifications plus faibles.

    8. Bonjour
      l’article est vraiment intéressant. Je souhaite entamer un stage dans le domaine navale en Suisse, mais malheureusement je ne parviens pas à trouver.
      Mes cursus universitaire en Algérie ( Oran), France( Nantes), belgique ( Liège) et en Pologne (Szczecin) m’ont permis d’obtenir plusieurs compétences dans le domaine de l’architecture navale ainsi que la maîtrise des outils techniques :(hand) structure calculations, Buckling, yielding, Bending moments, Inertia, stresses and forces acting on the ship, 3D modelling etc…
      L’année passé j’ai été sélectionné à Emship program. Je vais obtenir mon diplôme Master 2 ; Advanced ship design in Europe (University of Liège Belgium; Ecole Central de Nantes,France ; University of Szczecin ,Poland) en février 2014.
      Ma thèse actuelle :Unsteady flow computations around a vertical riser for deep sea mining application. Using Fluent Ansys software.
      Je souhaite améliorer mes compétences dans une entreprise en Suisse, si vous pouvez me conseillez des entreprises je serais ravi
      mes meilleures salutations

    9. Ingénieur en Cybersécurité, je cherche une position en Suisse entière depuis plus de 3 mois mais sans succès !
      J’ai pourtant user de votre service de refonte de CV, visionné pas mal de vos web conférences, lu votre livre mais rien n’y fait.
      Je vais me rabattre malgré tout sur le marché Français mais sans aucune motivation car je reste toujours motivé à dénicher une entreprise helvète !
      Votre article est intéressant mais quand on est en recherche active, il n’apporte pas de réponse concrète et rapide sur l’offre d’ingénierie Suisse.
      Je reste preneur si vous avez des conseils ou pistes concrètes dans le domaine de la Cybersécurité !
      Bonne continuation !

      1. Bonjour Jean-Marc,
        Effectivement l’objet de l’article n’est pas tant de dire comment faire pour trouver un emploi quand on est ingénieur que de décrire le marché de l’emploi pour les ingénieurs en Suisse.
        Dans votre cas, il faut dans un 1er temps analyser d’où vient le problème : avez-vous eu des entretiens ? Quelles démarches (quanti et quali) avez-vous effectuées ? etc.
        Il serait intéressant de partager votre expérience et de poser quelques quetions sur le forum que nous venons de mettre en place : vous pourriez peut-être avoir quelques feedback directs.

    10. J’ai suivi l intégration de ma fille qui habite et travaille en Suisse depuis plusieurs années. Je pense que c’est vraiment une question culturelle au delà de la formation ou du diplôme requis pour être recrutée.
      Bon courage à tous

      1. Bonjour Didier,
        Merci beaucoup pour ce commentaire : cela fait très longtemps que je le dis, mais pour beaucoup de candidats c’est un non sujet (et pour beaucoup d’entreprises aussi dans la mesure où elles n’ont pas forcément conscience que le problème vient d’ici et qu’après tout, ce ne sont pas à elles de s’adapter.

      1. Bonjour,
        Accepteriez-vous d’en discuter sur notre forum ? Il peut y avoir de nombreuses raisons. Notamment, êtes-vous ressortissant UE ou non ? Combien de candidatures avez-vous présenté ? Quelles techniques avez-vous utilisé (réseau, candidature spontanée…)…

    11. sonzai-guehi gaspard

      Monsieur

      Disposant de 6 années d’ancienneté dans l’Education nationale Française en qualité de professeur, en Région Parisienne, de 2011 à 2017, je suis à nouveau à la recherche d’un poste d’enseignant en Mathématiques -Sciences en Suisse afin de mieux développer mes compétences.

      Je souhaiterais surtout partager mes connaissances avec un nouveau public d’étudiants ou d’élèves au sein d’une équipe dynamique d’enseignants et de collaborateurs.

      Je suis titulaire d’un MASTER en Mécaniques des fluides et combustion et d’une formation d’ingénierie en machines hydrauliques et thermiques au CNAM de Paris.

      Cordialement.
      Gaspard SONZAI-GUEHI

    12. bonjour ,
      voila j’ai 15 ans et je suis très intéressé par le métier d’ingénieur et je voudrais m’informer de quelque truque qui pourrais m’aider a arriver a faire ce métier
      on ma toujours dis qu’il fallait un cfc avant de pouvoir me lancer dans les école d’ingénieur est ce vrais ?
      et aussi je ne sais pas vraiment ou je peux m’informer dans les différente branche que le métier d’ingénieur propose auriez vous un site a me proposer pour que je puisse me renseigner merci

      1. Bonjour Lucas,
        Il est fréquent que nous fassions des sujets de ce type, et il est également fréquent d’avoir des commentaires comme le vôtre. Une pénurie d’ingénieurs ne signifie pas que TOUS les ingénieurs trouveront obligatoirement un emploi. Tout d’abord, dans votre spécialité, il existe précisément des spécialités, des ingénieurs qui sont plus ou moins recherchés selon leurs compétences, leur expérience etc…
        Je vous confirme, pour être intégré au monde des PME suisses, que les ingénieurs sont très recherchés, je vous confirme également qu’il arrive très fréquemment de refuser des candidats ingénieurs : si un candidat ne convient pas, on ne va en général pas recruter le moins “bon” des candidats s’il ne convient pas.
        La vraie question à vous poser est : pourquoi on ne veut pas de votre candidature. Que vous disent les recruteurs lors des entretiens etc.

    13. MOHAMED ALI GMIHA

      Jeune Ingénieur MASTER Ingénierie des systèmes électriques et énergétiques délivré par Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand France , cherche un emploi en Suisse

    14. Bonjour,

      Je compte actuellement faire un diplome d’ingénieur à Polytechnique Montreal en Chimie.
      Est ce que ce diplome est de grande valeur en Suisse ? Cordialement

      Thomas Mackowiak

    15. Bonjour,

      Je viens de tomber sur cet article et je le trouve intéressant.

      J’ai une formation en tant qu’ingénieur mécanicien au Portugal (je pense que c’est comme un Bac +5) et je crois que le plus difficile est d’avoir une opportunité en Suisse, quand on est étranger. Je ne sais pas si c’est à cause de la formation académique ou si c’est une question culturel, mais en effet je connais très peut de personnes ( ingénieurs portugais) qui on réussi à aller en Suisse. Bien sur que je vais pas baisser les bras.

      Bonne journée à tous.

      J’ai même crée un profil sur JobUp.ch, mais je continue à avoir du mal. Bien sûr que je vais pas baisser les bras,

      1. Bonjour Nicolau,
        Je vous invite à utiliser plus largement LinkedIn pour votre recherche d’emploi : cela vous permettra notamment de savoir dans quelles entreprises suisses se trouvent vos anciens collègues de promo, et de les contacter. Cela vous permettra notamment d’élargir votre réseau et vos opportunités futures.

      1. Bonjour Adrien,
        Les références sont en bas d’article. Chaque année, Swiss Engineering UTS sort une étude très intéressante sur les salaires des ingénieurs. Celle-ci est payante et ils n’apprécieraient probablement pas que je la publie.

    16. Bonjour,

      N’est il pas surprenant qu’une petite entreprise d’ingénierie suisse recrute un ingénieur calcul français Centralien (Centrale Nantes) qui a 4 ans d’ancienneté dans le nucléaire et lui propose de travailler d’abord en France pendant 1 à 4 ans sur un site nucléaire avec un salaire de 3000€ net avant de le rapatrier en SUISSE ? N’est-ce pas de l’exploitation, puisqu’elle en profite pour sous payer des ingénieurs français; quel est l’intérêt d’accepter ce contrat,faut il refuser ou demander beaucoup plus.
      Merci de vos conseils
      CORDIALES SALUTATIONS
      Danielle Maille

      1. Bonjour,
        Je ne connais pas les salaires en vigueur en France. S’il est employé en France par une société suisse avec un salaire qui correspond aux normes françaises, je ne vois pas le problème.
        Le fait qu’il ait fait Centrale n’a aux yeux des recruteurs probablement pas beaucoup d’importance car on regardera probablement plus ce qu’il sait faire plutôt que son diplôme.
        Ce qui est important en revanche, c’est son statut : quelle entité va le recruter en fait ?

    17. Mon neveu est ingénieur et en chômage. Je suis très rassurée de lire qu’un ingénieur sur quatre en situation de chômage retrouve facilement de l’emploi, un quart même sans postuler à une offre. Mon neveu a déjà travaillé dans le secteur du bâtiment avec un modeleur BIM et j’espère que la pénurie d’ingénieurs lui aidera à retrouver un emploi prochainement.

    18. Je suis ingénieur en mécanique.
      J’ai un permis resident suisse B.
      Ca fait maintenant 6 mois que postule, aucune reponse (+ 60 postulats).
      Je ne suis pas d’origine Suisse ni Européen.
      Tout mes collègues blanc ont trouvés du travail … bref.

      1. Bonjour Alain,
        Il est probable que le fait d’être une personne de couleur rend les choses plus difficiles, mais vous n’y pouvez rien, c’est un facteur que vous ne maîtrisez pas. Je vous propose de vous concentrer sur ce que vous pouvez gérer, comme votre CV (est-il clair ? Met-il en avant vos compétences de manière claire et précise ? etc.), vos démarches (qu’entreprendez-vous ? Votre profil Linkedin est-il complet et clair ? Contient-il les bons mots-clés…).
        Il peut y avoir mille raisons pour qu’on ne vous appelle pas. En revanche, si tous vos collègues ont trouvé mais pas vous, cela ne peut, selon moi, être expliqué seulement par votre couleur de peau. Il y a probablement quelque chose dans votre dossier qui ne joue pas. Il faut trouver quoi (en général ce sont plusieurs choses), corriger et relancer la machine.

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