Qui sont les frontaliers en Suisse, combien sont-ils, dans quels secteurs d’activité travaillent-ils, quels responsabilités occupent-ils ?
Voici quelques questions qui peuvent être intéressantes, notamment pour les candidats qui recherchent un emploi en Suisse, particulièrement s’ils choisissent de prendre de le statut de frontalier (permis frontalier G ). Une étude de l’Office fédéral de la Statistique, dont nous vous présentons les principaux résultats, apporte quelques réponses à ces questions.
Augmentation du nombre de frontaliers en Suisse de 30% en 5 ans
Les frontaliers en Suisse étaient près de 232 000 à la fin de l’année 2010, selon l’Office fédéral de la Statistique.
Entre les années 2005 et 2010, le nombre de travailleurs frontaliers en Suisse a augmenté d’un peu plus de 30%. Pour comparaison, le nombre de travailleurs en Suisse (les actifs) a augmenté pendant la même période d’un peu moins de 8%.
D’un point de vue de la répartition hommes – femmes, on remarque une augmentation un peu plus importante du nombre de femmes frontalières, par rapport aux hommes (32% pour les femmes, un peu plus de 29% pour les hommes). Au total, un peu moins de 36% des travailleurs frontaliers sont des femmes.
Où les frontaliers travaillent-ils en Suisse ?
Un tiers des frontaliers travaillent dans l’Arc lémanique (cantons de Genève, Neuchâtel et Vaud notamment), un peu plus d’un quart dans la région de la Suisse du nord-ouest (cantons de Bâle notamment), et un peu plus de 20% dans le canton du Tessin.
Le nombre de travailleurs frontaliers à Zurich a par ailleurs augmenté presque 2 fois plus que la moyenne lors des 5 dernières années (près de 9% contre 4,6% au niveau national).
Près d’un travailleur sur 10 est frontalier dans la région lémanique
Dans certaines régions, les frontaliers représentent une part importante du nombre total de travailleurs. Par exemple, 9% des travailleurs de la région lémanique sont des travailleurs frontaliers. Dans le canton du Tessin, ils représentent plus de 21% des travailleurs, alors que dans d’autres régions, ils représentent entre 0,2 et 3,2% des travailleurs).
- Plus de 50% des travailleurs frontaliers viennent de France
- Plus de 52% des frontaliers qui travaillent en Suisse vivent en France. Un peu plus de 22% vivent en Italie, et 21% en travaillent Suisse et vivent en Allemagne.
Des frontaliers principalement présents dans le secteur des services
Presque 60% des frontaliers travaillent dans le secteur des services, et un peu plus de 40% dans le secteur de l’industrie.
Dans le secteur tertiaire, les branches qui recrutent le plus de frontaliers sont :
- le commerce (26,8% des frontaliers du secteur),
- la Santé et l’action sociale (14,3%)
- les activités scientifiques, techniques et spécialisées (13,7%)
Dans le secteur secondaire (industrie), les branches qui emploient le plus de frontaliers sont :
- l’industrie manufacturière (presque 75% des frontaliers du secteur)
- la construction (23,4%)
Des frontaliers qui occupent majoritairement des métiers peu qualifiés
Si on observe la répartition des travailleurs frontaliers selon leur fonction, on remarque une part importante d’ouvriers et d’employés non qualifiés : alors qu’un peu plus de 17% des travailleurs frontaliers sont dans cette catégorie, en Suisse ces métiers ne sont occupés que par un peu moins de 6% des personnes actives.
A l’inverse, 7,3% des frontaliers occupent un poste qualifié ou à responsabilité (dirigeants et cadres supérieurs). Dans la population active suisse, ils sont 7,1% à occuper de tels postes.
Les frontaliers font régulièrement l’objet d’attaques, notamment à Genève où le nombre important des travailleurs frontaliers, rapporté à la population active, pose parfois des problèmes.
Source : Communiqué de presse de l’OFS du 7 mars 2011 – Les frontaliers et frontalières en Suisse et Travailler-en-Suisse.ch