Les résultats des banques sont toujours très attendus en Suisse : le secteur bancaire a un poids important dans le PIB du pays (10% environ), et recrute un nombre important de personnes en Suisse.
L’UBS a publié cette semaine les résultats du 3ème trimestre 2010. Et comme les résultats du Crédit Suisse pour la même période, ils sont en demi-teinte, avec notamment une division banque d’affaires dont les résultats ont lourdement chuté d’un trimestre à l’autre.
Cependant, la banque enregistre pour la première fois depuis plusieurs années un afflux de capitaux qui semble traduire un retour à la confiance des clients. L’UBS avait fortement été touchée par les affaires aux États-Unis, affaires qui avaient été à l’origine de la fin du secret bancaire en Suisse en 2009.
Un bénéfice net de près de 1,7 milliards de francs suisse au 3ème trimestre
La banque a enregistré un bénéfice net de 1,66 milliards de francs suisses (lors des 2 premiers trimestres, le bénéfice net cumulé s’est élevé à 2 milliards).C’est bien entendu une bonne nouvelle, même si le détail des comptes laisse apparaître des différences importantes dans les performances des différentes divisions.
En particulier, l’activité de banque d’affaires a été particulièrement ralentie, alors que dans le même temps des dépenses importantes, notamment en personnel, ont été engagées. Ce phénomène, très similaire à celui vécu par le Crédit Suisse pendant la même période, a particulièrement plombé les résultats du groupe puisque l’activité a essuyé une perte avant impôts de plus de 400 millions de francs suisses (pour comparaison, la même division a enregistré un bénéfice avant impôts de 1,3 millards de francs suisses au 2ème trimestre).
Les salaires des employés de la banque d’affaires sont en cause
En comparaison de ce qui se pratique dans le secteur, le salaire moyen des employés de la banque d’affaires de l’UBS sont largement supérieurs (la charge salariale moyenne d’un employé de l’UBS dans ce secteur s’élève à 322 000 francs suisses annuels, contre 293 000 francs suisses au Crédit Suisse selon une analyse du quotidien Le Temps .
Même si aucune annonce n’a été faite quant à des licenciements possibles, il semble assez évident que les perspectives d’emploi à l’UBS ne seront pas dans la banque d’affaires. L’UBS reste l’une des entreprises suisses qui propose actuellement le plus grand nombre d’opportunités d’emplois.
Consulter la présentation des résultats du 3ème trimestre (pdf)
