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Les frontaliers à Genève : statistiques 2011

Frontaliers à Genève : combien sont-ils, qui sont-ils, où vivent-ils ?

Beaucoup d’informations circulent sur le compte des travailleurs frontaliers à Genève. Une étude annuelle, éditée par l’Office Cantonal de la Statistique, fait un état des lieux précis des travailleurs frontaliers à Genève, leur nombre, leur profil, les secteurs d’activité où ils travaillent, les départements où ils résident… Cette source d’information à jour est donc particulièrement intéressante, et en particulier pour les personnes qui veulent travailler à Genève et qui souhaitent se faire une idée exacte de la situation dans le canton de Genève.

Pour rappel, l’étude tient compte des travailleurs frontaliers étrangers, titulaires d’un permis frontalier (permis G) du canton de Genève. Les frontaliers suisses, les binationaux et les employés des organisations internationales qui résident en France et travaillent en Suisse ne sont pas comptabilisées. Nous vous proposons dans la suite un résumé de cette étude, avec les principales caractéristiques des travailleurs frontaliers.

Statistiques générales sur les frontaliers à Genève

Au 31 décembre 2010, on comptait un peu plus de 70 400 travailleurs frontaliers dans le canton de Genève. Un peu plus de 57 000 étaient des frontaliers actifs, et 20% des emplois du canton sont occupés par des travailleurs frontaliers. Les cantons de Bâle emploient pour leur part plus de 50 500 frontaliers, et le canton du Tessin plus de 48 200. En un an, le nombre de frontaliers a augmenté de 4,7%, ce que l’étude relie directement à une conjoncture économique favorable.

Dans le même temps, le nombre d’emploi à Genève a augmenté de 0,5%. Pour comparaison, entre 2000 et 2008, la progression moyenne par an a été de 8,2%. Cette augmentation correspond 4 250 personnes : 13 794 nouveaux frontaliers travaillant en Suisse, auxquels il faut soustraire 9 544 frontaliers arrêtant leur emploi (retraite, fin de contrat).

Si on compare l’augmentation du nombre de frontaliers à Genève et en Suisse, la croissance est équivalente : en Suisse, l’augmentation du nombre de frontaliers entre 2009 et  2010 a été de 4,6%. Les cantons qui connaissent la plus forte croissance sont : Argovie (plus de 6%), le canton de Vaud (+5,7%), le canton de Neuchâtel (+5,7%), et le Tessin (+5,6%).

Dans quelles branches d’activité les frontaliers travaillent-ils ?

Les secteurs suivants sont ceux qui embauchent le plus de travailleurs frontaliers à Genève :

  • Secteur de la Santé et de l’action sociale : plus de 7 000 travailleurs frontaliers actifs
  • Commerce de détail : plus de 5 000
  • Bâtiment, construction : un peu moins de 5 000
  • Hôtellerie et restauration : un peu plus de 4 000
  • Commerce de gros : un peu plus de 4 000
  • Horlogerie , électronique : un peu plus de 2 500
  • Services financiers : un peu moins de 2 500
  • Ingénierie et architecture : un peu plus de 2 000
  • Enseignement : un peu plus de 2 000

Les branches qui ont observé les plus fortes arrivées de travailleurs frontaliers en 2010 sont les suivantes :

  • Hôtellerie restauration, commerce de détail et commerce de gros.

Le nombre de travailleurs étrangers au bénéfice d’un permis B (autorisation de séjour ou de résidence) qui ont décidé de devenir frontaliers en 2010 est assez faible : ils ont été un peu moins de 870 à faire ce choix, et représentent  6% des nouveaux permis délivrés.

Le profil type des travailleurs frontaliers à Genève

Plus de 60% des travailleurs frontaliers à Genève sont des hommes, et plus de 66% d’entre eux ont entre 25 et 44 ans. L’âge moyen des frontaliers est d’un peu plus de 39 ans pour les hommes, et d’un peu plus de 38 ans pour les femmes. Sans en tirer une généralité, il semblerait que les entreprises du canton de Genève se tournent plus volontiers vers des travailleurs frontaliers ayant déjà une certaine « maturité » ou expérience. Les frontaliers du canton de Genève vivent dans les départements suivants :

  • Haute-Savoie (57% d’entre eux)
  • Ain (19%)
  • Jura (0,8%)
  • Savoie (0,6%)
  • Rhône (0,4%)
  • Isère (0,3%)

On remarque un nombre croissant, mais relativement faible, de frontaliers venant de départements éloignés comme le Rhône ou l’Isère. Pour chacun de ces départements, cela représente moins de 300 personnes. Plus d’informations sur les frontaliers à Genève en 2010 : voir l’étude de l’OCSTAT “Les travailleurs frontaliers à Genève en 2010” (pdf) Voir également : les organisations internationales à Genève et l’emploi en 2010

David Talerman

Spécialiste de l'expatriation et de l'emploi en Suisse, je suis l'auteur du livre Travailler et Vivre en Suisse. Suivez-moi sur Instagram, LinkedIn, Facebook. Suivez notre actualité grâce à notre newsletter.

2 réflexions sur “Les frontaliers à Genève : statistiques 2011”

    1. Bonjour Jean-Yves,
      C’est un thème qui revient régulièrement pendant les périodes difficiles.
      S’il existe des cas où les étrangers sont préférés, un nombre très important d’études a montré que non seulement les étrangers ne prenaient pas les emplois des locaux, mais que leur présence avait permis d’en créer et donc de créer des emplois. Je vous invite à voir quelques ressources sur ce sujet sur mon blog.
      Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’abus dans certaines entreprises, mais de manière très globale, ce sont des cas isolés.
      Beaucoup de locaux ont le sentiment que s’ils ne trouvent pas d’emploi, c’est la faute de l’autre, des étrangers, mais ce n’est pas le cas.
      Ensuite, je pense qu’un étranger qui a contribué au développement du pays et qui se retrouve sans emploi, notamment les frontaliers, est tout aussi légitime qu’un local à vouloir revenir sur le marché de l’emploi.
      Le marché de l’emploi est ouvert, et très clairement, en période de crise, des consignes sont passées par certains cantons aux gros employeurs (notamment à Genève) pour recruter des locaux.
      De ce que je peux voir en ce moment, les postes pourvus sont principalement soit des postes de profils pour lesquels on a beaucoup de mal à recruter (des talents), soit des personnes qui ont une expérience préalable en Suisse (ou qui y travaillent déjà).

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